Crédit immobilier : Les taux des prêts à 20 ans pourront atteindre 5,09% au 1er juillet

Le taux d’usure, qui fixe le plafond du coût de l’emprunt pour les nouveaux crédits, sera relevé au 1er juillet à 5,09% pour les prêts immobiliers.

des piles d'euros et des fleches en hausse pour illustrer la hausse des taux de credit

© adobestock

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Le taux d’usure, qui fixe le plafond du coût de l’emprunt pour les nouveaux crédits, sera relevé au 1er juillet à 5,09% pour les prêts immobiliers à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus, selon un décret publié jeudi au Journal officiel.

Fixé par la banque centrale sur la base des taux pratiqués par les banques, et destiné à protéger l’emprunteur contre le surendettement, ce taux plafond comprend l’ensemble des frais d’un prêt immobilier, dont le taux de crédit, assurance emprunteur et d’éventuelles commissions des courtiers. Il est actuellement de 4,68%.

Auparavant calculé tous les trimestres, le taux d’usure est depuis le début de l’année actualisé tous les mois, les banques et les courtiers jugeant le système précédent trop lent pour s’adapter au resserrement rapide de la politique monétaire, et donc à la hausse des taux.

Prévue pour durer jusqu’à juillet, cette mensualisation du taux d’usure a finalement été prolongée jusqu’à la fin de l’année.

Il y a autant de taux d’usure que de types de crédits.

Ainsi, pour un emprunt inférieur à 10 ans, le taux maximum légal d’un crédit immobilier passera en juillet à 4,11% (contre 3,99% actuellement) et celui pour un emprunt entre 10 et 20 ans à 4,84% (contre 4,45%).

Le passage de ce seuil symbolique de 5% intervient alors que le secteur de l’immobilier se trouve dans une situation inédite depuis des années, entre hausse des taux et ralentissement du marché.

Avoir une idée fidèle de l’état de santé du marché est toutefois une tâche ardue, tant le vocabulaire et les chiffres mis en avant par courtiers, banquiers ou régulateur varient.

Premier élément factuel, les taux de crédit ont fortement augmenté ces derniers mois, passant de 1,12% en janvier 2022 à 2,87% attendus en mai 2023, selon la dernière estimation de la Banque de France, ce qui a une incidence considérable sur le coût du crédit.

Deuxième élément sujet à controverse: le volume de crédits accordés. En chute libre pour les banquiers, mais en phase de normalisation après des années exceptionnelles, répète la Banque de France.

Troisième paramètre et non des moindres: le prix des biens immobiliers commence à descendre dans l’ancien pour la première fois depuis 2015, selon l’indice Notaires-Insee qui fait référence.

Par MySweetImmo avec AFP