Immobilier Paris Centre et Paris Est : Le moindre défaut donne lieu à une négociation du prix

Dans les arrondissements du centre (1er, 3ème et 4ème) et de l’est de Paris(11ème et 12ème), les acquéreurs sont devenus très exigeants sur la qualité des biens.

Vue d'ensemble de l'Ile Saint-Louis et de la Seine à Paris illustrant l'immobilier dans le Centre de Paris.

© adobestock

Sur l'Ile Saint-Louis un appartement refait à neuf et meublé a été vendu 22 000€/m²

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Julien Nodanche, Team Leader chez Engel & Volkers fait le point sur les tendances du marché immobilier dans les 1er, 3ème, 4ème, 11ème et 12ème arrondissement de Paris.

Paris Centre (1er, 3ème et 4ème arrondissement) : Les acquéreurs sont très exigeants

Entre mai et mi-juillet 2023 nous avons connu une hausse significative, des ventes de biens de plus de 150 m² qui étaient stagnantes depuis septembre 2022 principalement grâce à des acquéreurs étrangers, ce qui nous rend optimiste pour le second semestre.

Les investissements locatifs ou les petits pieds-à-terre sont très prisés, partent rapidement et souvent au prix. Cependant les acquéreurs restent attentifs aux résultats du DPE.

Depuis avril 2023, 50% des ventes que nous réalisons proviennent de clients étrangers, clients de l’Asie
(Hong-Kong et Singapour), du Brésil, de l’Europe du Nord et des Etats-Unis. Cette dynamique internationale renforce positivement notre portefeuille clients.

Concernant l’évolution des taux et leur impact sur les acquisitions immobilières, à la fin de l’année 2022, il était difficile pour les acquéreurs d’avoir une vision claire de leur situation financière, cependant, depuis quelques mois, on constate que les acquéreurs se positionnent plus facilement avec moins d’anxiété.

Leurs démarches sont dorénavant effectuées très en amont et celles-ci sont facilitées par notre service dédié à l’accompagnement au crédit.

Dans le centre parisien, les critères primordiaux pour nos acquéreurs demeurent les étages élevés, la présence d’un ascenseur (rare) et la luminosité. Les biens classiques et familiaux avec des chambres entre 100 m² et 130 m² ont légèrement moins de succès et il est plus difficile de trouver des acquéreurs comparé à il y a quelques années. Si le prix demandé est en cohérence avec le marché, les ventes se réalisent toujours rapidement et plus facilement.

Malheureusement, de nombreux propriétaires ont du mal à s’éloigner du schéma de tarification « au mètre carré », ce qui peut parfois ralentir le processus de vente.

Les biens sans défauts ont considérablement pris de la valeur, et les clients acquéreurs sont désormais très exigeants. Ces biens rares se vendent toujours à un prix au mètre carré élevé, et leur valeur augmente davantage si ils sont situés dans des quartiers très recherchés. Encore plus s’ils bénéficient d’une terrasse ou s’ils ont une adresse très recherchée.

Sur l’île Saint-Louis un appartement refait à neuf et meublé a été vendu sur la base de 22 000€/m².

Cependant le moindre défaut donne lieu à une négociation du prix. La mauvaise notation du DPE a un impact sur l’estimation du bien et à partir du moment où il est publié, cette notation est considérée comme un défaut du bien. Il est essentiel de prendre en compte ces facteurs lors de la mise en vente d’un bien.

Paris Est (11ème et 12ème arrondissement) : Les biens avec travaux ont moins la cote

Dans l’est parisien on trouve un peu plus de biens familiaux. Dans le 12ème arrondissement, le quartier autour du marché d’Aligre reste très attrayant et constitue un bon compromis pour les acquéreurs, principalement Français, qui désirent rester proche du centre pour les écoles, tout en étant proche des axes principaux.

Le 11ème arrondissement grâce à sa proximité avec la Gare de Lyon attire les parisiens qui investissent dans le sud de la France mais qui souhaitent conserver un appartement proche du centre parisien.
Les deux arrondissements sont particulièrement attractifs pour les primo-accédants.

Toutefois, les biens nécessitant des travaux ont moins la cote et les clients cherchent de plus en plus de biens clé en main, ils préfèrent éviter l’incertitude liée aux travaux et à leurs coûts.

« Nous avons une pleine confiance en l’Est parisien ainsi qu’au centre de la ville pour maintenir une tendance de marché positive, en ce qui concerne notre positionnement sur les biens prestigieux que ce soit en termes d’adresse ou de qualité du lieu en lui-même« , conclut Julien Nodanche, chez Engel & Volkers.

Par MySweetImmo
Merci à Julien Nodance Team Leader chez Engel & Volkers France pour cette analyse de la conjoncture immobilière dans les 1er, 3ème, 4ème, 11ème et 12ème arrondissements de Paris. Vous êtes un professionnel de l’immobilier et souhaitez partager votre vision du marché ? Contactez nous : hello@mysweetimmo.com