« Dans l’immobilier de luxe, les négociations démarrent à -15% », Laurent Demeure (Coldwell Banker)

Laurent Demeure, président de Coldwell Banker Europa Realty décrypte les tendances du marché de l’immobilier de luxe au micro d’Ariane Artinian.

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Quelles sont les manifestations de la crise de l’immobilier pour l’immobilier de luxe ? Laurent Demeure, président de Coldwell Banker Europa Realty, répond aux questions d’Ariane Artinian, dans ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo.

Terminé le dopage du marché immobilier avec des taux à 1% !

Après une période d’accélération post Covid, presque de surexcitation immobilière, le marché immobilier se réajuste. Et le luxe n’échappe pas à cette tendance.

« L’immobilier connaît une phase de transition qui rééquilibre le marché pour revenir à des conditions normales et un taux de 4 % n’a rien de déraisonnable. Les particuliers, comme le marché, doivent faire des efforts pour retrouver une normalité et ça fait mal« , explique Laurent Demeure.

Et de poursuivre :  » L’immobilier n’est qu’une succession de cycles favorables aux vendeurs puis aux acquéreurs. La crise de l’immobilier est là. Les négociations et les délais de vente sont plus longs mais, dans le luxe, le marché patine pas comme le marché des primo-accédants, dépendants à 100 % du crédit. Le marché immobilier reste plus fluide pour les biens de plus de 2 millions euros« .

Des entrées en négociations -15% voire -20% du prix

« Les vendeurs, notamment doivent réajuster leurs prix, revoir leurs ambitions, reprend Laurent Demeure. Il n’y a plus d’anticipation à la hausse des prix. Les acquéreurs sont de plus en plus regardants. Les négociations se durcissent. Dans le luxe, nous observons des entrées en négociation à -15 %, voire- 20%. Avant, c’était plutôt -5% ou -7%. »

Le marché reste fluide pour les biens de plus 2 millions

A l’exception des biens exceptionnels dont la valeur ne dépend que de ce que les acquéreurs voudront bien dépenser, les biens de luxe sont moins touchés par le ralentissent que le reste du marché.

« Le marché se corrige. L’offre est faible, précise le président de Coldwell Banker Europa Realty. Les négociations et les délais de vente sont plus longs mais, dans le luxe, notamment pour les biens au-dessus de 2 millions d’euros, on ne patine pas comme le marché des primo-accédants, dépendants à 100 % du crédit. Ce segment de marché garde tout de même plus de fluidité. »

Les territoires les plus impactés ? Bordeaux et Nantes

Bordeaux, ville en surchauffe durant des années, connaît une baisse des prix plus rapide que les autres. Nantes est confrontée également elle aussi un peu au même cas de figure. Sur la côte basque, les résidences secondaires, en 1ère ligne de l’océan, ont toujours beaucoup de succès.

Par Olivia Delage
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