Crédit immobilier : La production de nouveaux prêt au plus bas depuis mars 2016 selon la Banque de France

La production de nouveaux crédits à l’habitat hors renégociation est passée au mois d’août sous la barre des 10 milliards d’euros, une première depuis plus de 7 ans

maisons miniatures et fleches vers le bas

© adobestock

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La production de nouveaux crédits à l’habitat hors renégociation est passée au mois d’août sous la barre des 10 milliards d’euros, une première depuis plus de 7 ans, a annoncé jeudi la Banque de France.

Le montant total de nouveaux crédits immobiliers pour le mois d’août s’élève à 9,9 milliards d’euros, du jamais vu depuis mars 2016.

Le vent a tourné depuis sur ce marché, après des mois au-dessus de 20 milliards d’euros comme en octobre 2020, mai, juin et juillet 2021 ou encore avril et mai 2022, portés par un effet de rattrapage après des périodes de confinement pour 2020 et 2021 et la volonté des emprunteurs en 2022 de profiter de taux attractifs avant la remontée annoncée.

Le taux d’intérêt moyen a été multiplié par trois et demi en l’espace de 18 mois: il est attendu en septembre à 3,81% hors frais et assurance pour les nouveaux prêts hors renégociations, selon une première estimation de la Banque de France.

Cette hausse rapide s’explique par la politique des banques centrales pour contrer l’inflation, qui renchérit le coût de l’argent pour les banques, ces dernières le répercutant à leurs clients pour conserver leurs marges.

Les établissements bancaires sont donc moins allants sur ce marché et les acheteurs potentiels, espérant une baisse des prix, se font aussi moins nombreux, de quoi engendrer une chute du nombre de transactions.

L’encours total des prêts immobiliers commence à plafonner, aux alentours de 1.300 milliards d’euros. Il reste cependant quatre fois plus élevé qu’il y a 20 ans.

La Banque de France a profité de cette publication mensuelle pour affirmer une nouvelle fois le bon accès des primo-accédants au crédit immobilier, un angle d’attaque régulièrement utilisé par les courtiers demandeurs d’un assouplissement des règles encadrant cette catégorie d’emprunt.

Selon elle, « la part des emprunteurs primo-accédants recourant à t pelun crédit à l’habitat pour l’acquision d’une résidence principale continue à représenter environ la moitié de la production de crédits en 2023, une proportion légèrement supérieure à la moyenne observée depuis 2015 ».

Le 26 septembre, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), qui réunit notamment le ministre de l’Économie et le gouverneur de la Banque de France, a décidé de maintenir inchangées les règles d’octroi du crédit immobilier, jugeant qu’un assouplissement ne résoudrait pas les difficultés du marché.

Par MySweetImmo avec AFP