Immobilier : Chute des ventes et baisse des prix, la crise se confirme pour le marché du logement
Sur fond d’inflation et de hausse des taux la crise de l’immobilier se prolonge. Et la baisse des prix enclenchée. Le point avec le Baromètre mensuel de l’immobilier FNAIM pour le mois d’octobre.
Le logement est confronté à un retournement de marché, risquant de se prolonger. L’année 2023 devrait se terminer avec un record historique de baisse de ventes sur un an (-21%, à 885 000 ventes), et une baisse des prix, conjuguées à une inflation persistante.
Globalement, le marché du logement est passé d’une pénurie à l’autre : avec le blocage du marché de la transaction, la pénurie de biens à vendre s’est résorbée mais s’est transformée en pénurie de biens à louer. Avec, en toile de fond, une offre de logements insuffisante, notamment dans certaines zones tendues.
« La crise est sévère et nous n’en sommes qu’au début, précise Loïc Cantin, Président de la Fnaim. Une situation qui devrait alerter les pouvoirs publics, qui ne semblent pas prendre la pleine mesure de la crise qui menace le marché de l’immobilier, bloquant l’accès au logement pour de nombreux Français. Alors que la situation appelle à une politique volontariste pour soutenir l’accession à la propriété, accompagner la construction et aider les bailleurs privés à mettre leurs biens en location longue durée, l’urgence à agir est de plus en plus pressante. »
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Prix de l’immobilier : le cycle baissier est enclenché
« La baisse du nombre de transactions s’accélère depuis 2023, s’établissant à 955 000 ventes en France (-17% sur un an) sur 12 mois glissants à fin août 2023 », observe Emmanuel Lebay, directeur des études économiques -LABEL.
Elle entraîne dans son sillage les prix qui se sont infléchis (baisse de -0,8% du 1er janvier au 1er octobre 2023), après plusieurs années de hausse.
Le marché de la transaction est désormais plus favorable aux acquéreurs. La hausse forte et rapide des taux d’intérêt depuis 2022 a enclenché un cycle baissier des prix.
La baisse des prix concerne la plupart des territoires.
Sur un an, les prix baissent à Paris (-5,2%) et dans 7 des 10 plus grandes villes, à l’exception de celles du Sud-Est (Nice, Montpellier et Marseille), qui résistent mieux à ce stade.
Dans certaines grandes villes, la capacité d’achat immobilière des ménages est à un niveau bas comparé à l’historique, et semble atteindre ses limites.
Le ralentissement sur un an atteint également la banlieue parisienne (-2,5%).
Les communes moyennes et rurales résistent un peu mieux. C’est en Corse et en région PACA que les prix résistent le mieux.