Crédit immobilier : Comment repérer un escroc qui se présente comme un courtier ?

Depuis quelques mois, des pratiques frauduleuses visant à extorquer des fonds aux emprunteurs qui s’adressent à un courtier se multiplient. Les recommandations de CNCEF Crédit pour ne pas vous faire arnaquer.

Homme à la loupe

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Dans un contexte d’inflation, de pouvoir d’achat en berne et de difficulté d’accès au crédit, nombreux sont les Français qui se tournent vers un courtier pour les aider à décrocher les prêts qu’ils ne parviennent pas à obtenir directement auprès de leur banque.

Seulement voilà … Depuis quelques mois, des pratiques frauduleuses visant à extorquer des fonds aux emprunteurs qui s’adressent à un courtier, se multiplient. Face à cette situation, CNCEF Crédit, association professionnelle agréée de courtiers, rappelle les mesures de vigilance à adopter pour éviter d’en être victime. Explications.

Comment fonctionnent les faux courtiers en crédit ?

Le modus operandi des escrocs, qui ciblent à la fois le crédit à la consommation et le crédit immobilier, consiste à usurper l’identité d’un véritable courtier, en créant un site vitrine ou une page sur les réseaux sociaux et en utilisant une adresse mail très proche de ceux du professionnel concerné, entretenir la confiance par des échanges et des demandes de documents comme il est d’usage, annoncer après un certain temps que le prêt est accepté et demander à l’emprunteur de régler immédiatement des frais de courtage, de dossier ou les honoraires convenus et, évidemment, disparaître purement et simplement avec les sommes versées

Quels contrôles effectuer avant de s’engager avec quelqu’un qui se présente comme courtier en crédit ?

Il faut vérifier son immatriculation à l’Orias, le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance et vérifier son adhésion à l’une des 6 associations professionnelles agréées par l’ACPR (comme CNCEF Crédit), à défaut de laquelle le professionnel n’est pas autorisé à exercer.

Un véritable courtier fera toujours figurer, dans ses communications et les mentions légales de son site internet, son numéro ORIAS et son adhésion à une association agréée.

Il faut aussi s’assurer que l’adresse mail qu’il utilise ne figure pas sur la « liste noire » de l’ACPR, de la Banque de France et de l’AMF qui recense les fausses identités qui ne sont pas autorisées à opérer. Et, enfin, ne pas hésiter à appeler la banque en cas de demande de versement d’apport pour un crédit immobilier et vérifier son RIB, particulièrement s’il s’agit d’un prêt accordé par une banque étrangère.

Par MySweetImmo
Le phénomène est croissant, comme dans toutes les périodes de crise, et toutes les activités sont impactées. Ces agissements, qui relèvent des qualifications pénales d’escroquerie, faux, usage de faux et usurpation d’identité, portent atteinte à la probité d’une profession strictement réglementée. Nous nous devons d’alerter le grand public, les clients et futurs clients de nos adhérents : jamais un courtier ne vous demandera de verser des frais ou honoraires avant que les sommes empruntées ne soient versées sur votre compte ! Cette pratique est formellement interdite par le Code monétaire et financier qui régit notre profession.
Christelle Molin-Mabille, Déléguée Générale de CNCEF Crédit