Immobilier : Pour l’état des lieux, il est important de respecter les délais légaux

Le propriétaire ou le locataire doit respecter le délai de convocation pour l’état des lieux par huissier. La Cour de cassation rappelle l’importance des délais légaux.

Icone de calendrier avec le chiffre 7 pour illustrer les délais legaux de convocation a l'etat des lieux

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Le propriétaire ou le locataire qui organise les opérations d’état des lieux doit respecter le délai de convocation de l’autre partie, sous peine de ne pas avoir droit au remboursement de la moitié du coût.

Cette précision, rappelée par la Cour de cassation, concerne les opérations faites par un huissier de justice, lorsque les deux parties n’ont pas réussi à réaliser l’opération amiablement.

Une lettre recommandée au moins 7 jours à l’avance

La loi de 1989, qui organise les rapports locataires-propriétaires, prévoit expressément qu’en cas de recours à un huissier de justice à la demande de « la partie la plus diligente » qui aura organisé la visite, en principe « à frais partagés par moitié entre le bailleur et le locataire« , l’huissier devra avoir convoqué les parties par lettre recommandée avec avis de réception au moins sept jours à l’avance..

Il n’est donc pas question d’une convocation selon d’autres moyens de transmission.

Sinon le propriétaire paie l’intégralité de l’état des lieux

La Cour de cassation était saisie par un propriétaire qui avait avancé les 280 euros facturés par l’huissier pour l’établissement d’un état des lieux de sortie d’un locataire et ce dernier, convoqué moins de sept jours avant, avait refusé de payer sa part de 140 euros. La loi lui donne raison, a conclu la Cour de cassation.

État des lieux : ce que vous devez retenir

Il résulte de l’article 3-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 que, lorsque les parties n’ont pas été convoquées par lettre recommandée avec demande d’avis de réception adressée au moins sept jours à l’avance, celle qui a pris l’initiative de faire établir l’état des lieux par un huissier de justice ne peut obtenir le remboursement de la moitié de son coût

Référence juridique : Cass. Civ 3, 26.10.2023, T 22-20.183

Par MySweetImmo avec AFP