Immobilier de prestige Paris : Aucun d’essoufflement sur le marché, bien au contraire

Malgré une légère baisse des prix et des volumes de transactions, le marché de l’immobilier de luxe à Paris se porte bien grâce, notamment, à une demande soutenue au niveau national et international.

Vue de Paris pour illustrer les loyers parisiens

© adobestock

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L’année 2023 concorde avec les prévisions et deux constats émergent. Des facteurs exogènes ont impacté la demande de biens immobiliers, entraînant une diminution des volumes et des prix Paradoxalement, cette rationalisation du marché a consolidé le segment du très haut de gamme à Paris.

Examinons de manière approfondie cette situation paradoxale et tentons de déduire les enseignements pour une année 2024 des plus prometteuses. Ces observations s’appuient sur les données de marché fournies par les équipes du Groupe Mobilis.

1er semestre 2023 : un marché résilient

L’augmentation soudaine des taux d’intérêt a engendré une diminution de la demande des ménages, entraînant mécaniquement une baisse du volume des transactions. Ce phénomène a touché progressivement toutes les catégories de biens et de prix, à l’exception de ceux relevant de la catégorie zéro défaut, restée à l’abri de ces fluctuations.

En ce qui concerne le Groupe Mobilis, une baisse des volumes de l’ordre de 21% a été constatée par rapport à une très belle année 2022. La valeur a subi une influence moindre, avec une baisse de 18%, principalement en raison de l’augmentation d’environ 2% de la part des transactions dépassant les 3 millions d’euros par rapport au premier semestre 2022.

La résilience du très haut de gamme est expliquée par une offre limitée de biens haut de gamme dotés de fondamentaux solides, une demande soutenue au niveau national et international, notamment grâce à la vitalité de certains secteurs tels que le luxe, le sport, la santé, l’énergie et le transport. Et le fait que la pierre haut de gamme parisienne demeure une valeur refuge ultime dans un contexte d’incertitude géopolitique.

2e semestre 2023 : la barre des 10 000€/m² est fréquemment franchie à la baisse

Les efforts de conciliation entre l’offre et la demande commencent à donner des résultats tangibles. Les vendeurs, en particulier ceux qui sont contraints de vendre, s’ajustent aux nouveaux paramètres du marché. La barre des 10 000€/m² est fréquemment franchie à la baisse, même dans des quartiers initialement considérés comme privilégiés. La liquidité du marché montre des signes de reprise progressive.

Parallèlement, le segment très haut de gamme continue de démontrer son caractère contracyclique. Cette tendance se reflète dans nos données, où la diminution des volumes de transactions sera finalement contenue à 17,5% pour l’année. La baisse de la valeur sera d’environ 2 points en dessous, grâce à notre part substantielle de biens vendus dépassant les 3 millions d’euros (et même 5 millions d’euros pour le second semestre).

Les perspectives pour 2024 : aucun signe d’essoufflement en vue

La rationalisation devrait perdurer jusqu’à ce que tous les vendeurs aient pleinement assimilé les nouveaux paramètres du marché. La liquidité devrait augmenter dans un contexte de taux de plus en plus stabilisé. La niche haut de gamme ne devrait montrer aucun signe d’essoufflement, bien au contraire.

Par MySweetImmo