Immobilier : Des prix toujours en hausse en province et en baisse à Paris
Avec le baromètre de l’immobilier FNAIM-Clameur, la Fédération publie de manière synthétique, un état du marché locatif et de la transaction dans 70 villes et dans l’ensemble des départements et régions (prix, ventes, évolution de l’offre et loyers…). Ce qu’il faut retenir de l’édition du mois d’octobre.
La hausse des prix ralentit : 6,7% sur un an contre 8,2% en avril
Le nombre de transactions sur 12 mois glissants s’érode légèrement depuis septembre 2021, un peu en dessous de 1 200 000 ventes en France. Il reste toutefois en légère hausse sur un an à fin juin 2022.
Le marché du logement semble se modérer : en lien avec la hausse des taux, les prix ralentissent depuis avril : ils sont en hausse de +6,7% sur un an au 1er octobre, contre +8,2% début avril.
En un an, les prix ont baissé de 2,7% à Paris
Les maisons voient leurs prix augmenter de +8,5%. En dehors de Paris, où ils poursuivent leur baisse (-2,7%), les prix augmentent à peu près partout sur le territoire sur un an. Ils augmentent moins vite en banlieue parisienne (+2,4%) et dans les plus grandes villes de province (+3,6%) que dans le reste du territoire : +7,8% en moyenne en province, confirmant les tendances nées de la crise sanitaire. « La façade Ouest continue de tirer le marché. Parmi les 70 grandes villes sélectionnées, c’est à Saint-Etienne que les loyers et les prix sont les plus bas », observe Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM.
Les taux des crédits immobiliers sont en hausse dans le sillage d’une inflation toujours très forte (+5,9% en août).
Record absolu avec 1 177 000 ventes en 2021
Le marché du logement est très dynamique depuis 2016, soutenu notamment par une forte baisse des taux d’intérêt de crédit et, depuis la crise sanitaire, par une épargne abondante chez une partie des ménages. Le nombre de transactions a fortement augmenté sur la période, atteignant un record absolu en 2021 avec 1 177 000 ventes de logements. Les prix, qui avaient fortement augmenté dans les années 2000, puis fléchi de 2012 à 2016, sont ensuite repartis à la hausse.
La capacité d’achat immobilier mise à mal par l’actuelle hausse des taux de crédit
La capacité d’achat immobilière des ménages reste à un niveau élevé à l’échelle nationale, grâce aux taux encore relativement bas des crédits et à des revenus des ménages en hausse régulière. Cette capacité d’achat est en revanche menacée par la hausse actuelle des taux. Et dans certaines grandes villes, cette capacité d’achat est à un niveau bas comparé à l’historique, et semble atteindre ses limites.
La métropolisation mise à mal par la crise sanitaire
« Le phénomène de métropolisation en cours durant les années 2010 est remis en cause par la crise sanitaire. Les maisons sont aujourd’hui davantage plébiscitées et les communes balnéaires, villes moyennes, petites ou rurales ont profité du changement d’aspiration des acheteurs », conclut Emmanuel Perray, responsable études et analyses – Label.