Crise de l’immobilier neuf : Le nombre de permis de construire a chuté de plus de 25% en un an

Les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique font état d’une baisse du nombre de permis de construire de 25,5% au cours des douze derniers mois.

immeuble en construction

© adobestock

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Le nombre de permis de construire a continué de diminuer en novembre avec 372.500 nouveaux logements autorisés sur un an, soit une baisse sur 12 mois de 25,5%, selon des chiffres provisoires du ministère de la Transition écologique publiés ce vendredi 29 décembre.

En novembre 2023, les autorisations de logements diminuent et s’établissent à 30.400 (-1% par rapport à octobre).

Au total, « de décembre 2022 à novembre 2023, 372.500 logements ont été autorisés à la construction, soit 127.300 de moins que lors des douze mois précédents (-25,5%) et 19,1% de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020)« , détaille le ministère.

Le nombre estimé de chantiers commencés, qui suit traditionnellement de quelques mois celui des permis, serait « en repli » avec 294.700 mises en chantier sur 12 mois, une baisse de 19,6%.

La diminution des autorisations concerne tous les types d’habitat: l’individuel pur (-31,7%), l’individuel groupé comprenant les lotissements (-25,1%), et le collectif (-24,8%).

L’immobilier neuf subit à la fois la forte baisse de pouvoir d’achat des acquéreurs et un renchérissement des coûts de construction.

La hausse rapide des taux d’intérêt a exclu beaucoup d’acquéreurs du marché, notamment les primo-accédants à la propriété, dont les revenus sont en outre rognés par l’inflation.

Du côté des promoteurs et constructeurs, les crises mondiales successives (pandémie, guerre en Ukraine…) ont fait s’envoler les coûts des matériaux de construction, et le durcissement de la règlementation environnementale sur les projets neufs ajoute encore un surcoût aux opérations.

Les promoteurs pointent également du doigt une frilosité selon eux des maires à accorder des permis, sous la pression d’administrés peu enclins à accepter de nouvelles constructions.

Par MySweetImmo avec AFP