Immobilier Etats-Unis : Les taux d’intérêts élevés font chuter les ventes de logements en mars
Les ventes de logement ont reculé de 4,3% en mois de mars aux Etats-Unis selon la NAR, fédération nationale des agents immobiliers américains.
Les reventes d’appartements et de maisons ont chuté de 4,3% en avril par rapport à février, le secteur immobilier restant pénalisé par les taux d’intérêt toujours élevés, selon les chiffres publiés jeudi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Moins de ventes, plus de biens immobiliers à vendre
En mars, 4,19 millions de logements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé – une projection des ventes sur l’année à ce rythme.
Les analystes attendaient cependant une baisse encore plus forte, et tablaient sur 4,17 millions de ventes, selon le consensus de Market Watch.
La baisse des ventes est de 3,7% par rapport à mars 2023, a détaillé la NAR.
Le nombre de biens en vente sur le marché a grimpé de 4,7% par rapport à février et de 14,4% sur un an, pour atteindre 1,1 million. Cela représente 3,2 mois de ventes au rythme actuel.
Le prix médian des biens vendus le mois dernier était de 393.500 dollars, supérieur de 4,8% à celui de la même époque l’an dernier.
« Bien qu’elles rebondissent après des creux cycliques, les ventes de logements sont bloquées parce que les taux d’intérêt n’ont pas fait de mouvements majeurs« , a déclaré Lawrence Yun, chef économiste de la NAR.
Des taux de crédit à 6,88% sur 30 ans
Les taux des prêts immobiliers étaient, en effet, mi-avril, de 6,88% en moyenne pour un prêt à taux fixe sur 30 ans, selon les données de l’agence de refinancement Freddie Mac.
Et les espoirs d’amélioration s’éloignent, alors que la banque centrale américaine (Fed) a averti qu’elle n’était pas prête à commencer à abaisser son principal taux directeur, en raison d’un rebond de l’inflation ces derniers mois.
Les marchés qui, il y a quelques semaines encore, tablaient sur une première baisse des taux dès le mois de juin, l’attendent désormais plutôt pour septembre, voire même novembre, selon l’estimation de CME Group.
Lawrence Yun, néanmoins, voit un signal d’optimisme dans la bonne santé du marché de l’emploi, précisant qu' »il y a désormais près de six millions d’emplois supplémentaires par rapport aux sommets pré-Covid, ce qui suggère qu’il existe davantage d’acheteurs potentiels sur le marché« .