Immobilier Etats-Unis : Des taux d’intérêts au dessus de 7%, au plus haut depuis 21 ans

Les taux des prêts immobiliers aux Etats-Unis ont atteint plus haut niveau depuis 2002, ajoutant de la pression sur les acheteurs, déjà confrontés à un marché de l’immobilier tendu et dont les prix ne cessent de grimper.

des graphiques financiers surperposés sur des dollars

© adobestock

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Les taux des prêts immobiliers aux Etats-Unis ont atteint plus haut niveau depuis 2002, ajoutant de la pression sur les acheteurs, déjà confrontés à un marché de l’immobilier tendu et dont les prix ne cessent de grimper.

Les prêts à 30 ans, les plus populaires dans la première économie mondiale, ont ainsi atteint un taux de 7,09%, selon la moyenne hebdomadaire observée par le groupe de refinancement immobilier Freddie Mac, contre 6,96% la semaine précédente.

C’est la première fois depuis novembre dernier que les coûts du crédit immobilier dépassent de nouveau les 7%, a précisé l’entreprise sur son site.

Le marché de l’immobilier aux Etats-Unis a montré des signes d’affaiblissement ces derniers mois, en particulier sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) qui entraîne une hausse de l’ensemble des taux de prêts.

Un tel taux « va rendre les choses encore plus difficiles pour les foyers souhaitant acheter. Il est de plus en plus compliqué d’être un primo-accédant dans ce type de marché, cela devient inabordable« , a estimé le chef économiste d’Oxford Economics, Oren Klachkin, interrogé par l’AFP.

Mais désormais, les prêts immobiliers sont aussi tirés vers le haut par la remontée des rendements obligataires, au plus haut depuis 2007: lorsque les prix des bons du Trésor baissent, cela augmente leur rendement, ce qui vient influencer les crédits immobiliers.

Or actuellement le Trésor émet une quantité inhabituelle de nouveaux bons, alors que le gouvernement fédéral a recommencé à emprunter depuis la fin de la crise liée au plafond de la dette, fin juin, ce qui entraîne une baisse du prix de ceux déjà sur le marché et donc une hausse de leurs rendements.

La Fed a par ailleurs augmenté une nouvelle fois ses taux fin juillet, pour la onzième fois en 18 mois.

Si le prix des logements reste l’une des principales causes de l’inflation persistante aux Etats-Unis, le marché de l’immobilier montre des signes de faiblesse depuis le début de l’été, les ventes de maisons ayant atteint en juin leur plus bas niveau de l’année, selon les données de l’Association nationale des agents immobiliers (NAR).

Mais la cause est principalement le peu de logements mis en vente, selon la NAR, ce qui maintient les prix à la hausse.

« Plus les taux sont élevés, moins vous risquez de mettre votre bien en vente car cela signifie que vous devrez passer d’un prêt à moins de 4% à un nouveau d’au moins 7% aujourd’hui, peut-être 8% demain« , a souligné M. Klachkin.

Par MySweetImmo avec AFP