Crédit immobilier : Baisse des taux de crédit et reprise de la demande

En mai, la plupart des banques ont à nouveau baissé leur taux de crédit, avec des diminutions de taux de 0,10 point en moyenne. Une bonne nouvelle pour les candidats à la propriété dont les demandes de crédit reprennent sensiblement depuis le début du mois d’avril !

Taux d'intérêt au vert

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Les taux de crédit baissent en mai, en attendant la baisse des taux de la BCE

En mai, la plupart des barèmes reçus sont orientés à la baisse, de 0,10 point à 0,20 point. En moyenne, la baisse est de 0,10 point. Seule une banque nationale qui avait beaucoup baissé ses taux les a remontés de 0,05 %, tout en restant tout de même très bien positionnée par rapport à la concurrence.

« Les banques ont la volonté de proposer des taux attractifs à un moment crucial de l’année pour deux raisons : le printemps de l’immobilier mais aussi la reprise du marché ! Mais elles sont aussi la volonté de prêter tout en gardant des marges convenables. Pour autant ces nouvelles baisses de taux sont une très bonne nouvelle, sans doute liée à l’anticipation de la baisse des taux de la Banque Centrale Européenne qui devrait intervenir en juin. C’est aussi pour cela qu’on constate actuellement de fortes décotes avec des taux négociés parfois pour leur cible de clientèle aux alentours 3,5 % », explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.

En moyenne, il est actuellement possible d’emprunter à 3,65 % sur 15 ans, 3,85 % sur 20 ans et 4 % sur 25 ans, mais les taux les plus bas négociés atteignent 3,4 % sur 15 ans, 3,5 % sur 20 ans et 3,8 % sur 25 ans.

Une reprise des demandes de crédit, revenues à leur niveau du printemps 2023 !

Depuis le début de l’année 2024, Vousfinancer note un retour des acquéreurs potentiels qui viennent dans les agences faire estimer leur enveloppe de financement (calculer leur capacité d’emprunt) avant de se lancer – ou se relancer – dans un projet immobilier, motivés par les messages positifs sur la détente des conditions de crédit. Vousfinancer constate, en outre, une forte baisse des refus de prêt, en baisse de  60 % au 1er trimestre 2024 par rapport au 1er trimestre 2023. 

« Par rapport au dernier trimestre 2023, le rebond est très marqué avec 30 % de projets qu’acquisition en plus et 20 % de mandats supplémentaires. On sent bien que le point bas est désormais derrière nous… Et les chiffres du mois d’avril font plus que confirmer cette tendance ! Ce retour des emprunteurs devrait se répercuter sur la production de crédit des prochains mois » se réjouit Julie Bachet.

Pas de réforme du HCSF : de vraies conséquences à venir sur la reprise du marché

Fin avril, après plusieurs heures de débat en séance publique à l’Assemblée nationale, le député Lionel Causse a finalement retiré sa proposition de Loi visant à reformer le HCSF, la considérant dénaturée et vidée de sa substance. 

« Nous regrettons fortement le retrait de cette proposition de loi et les conséquences qui vont en découler sur le marché immobilier. Réformer le HCSF et laisser aux banques la libre appréciation du risque dans l’octroi de leurs crédits, notamment au regard du reste-à-vivre, aurait pu permettre un rebond de la production de crédits notamment de la part des investisseurs et des primo-accédants, en veillant bien sûr à conserver un endettement raisonnable », explique Julie Bachet.

Selon les dernières données disponibles auprès de la Banque de France, la part des prêts non conformes aux décisions du HCSF a atteint en décembre 2023 15,9 % de la production de crédits, en hausse de plus de 2 points par rapport à janvier 2023, au bénéfice des investisseurs : 18,5 % des prêts accordés aux investisseurs étaient ainsi non conformes aux critères de taux d’effort en décembre contre 13,6 % en mai, soit une hausse de 5 points en seulement 7 mois.

« Même si les banques prêtent à nouveau depuis la fin de l’année 2023, la production de crédits du premier quadrimestre reste inférieure à ce qu’elle était il y a un an. Lever les contraintes mises en place par le HCSF aurait permis un retour plus franc des investisseurs, mais aussi des primo-accédants, deux catégories d’emprunteurs qui ont été fortement pénalisées par ces recommandations, avec pour conséquence une hausse des tensions sur le marché locatif mais aussi une chute de la demande dans le neuf, avec les impacts économiques et sociaux que l’on constate aujourd’hui chez les promoteurs… », conclut Julie Bachet.

Source : Vousfinancer
Par MySweetImmo