Immobilier Paris : Une très forte contraction de l’offre à la vente et à la location au 1er semestre

Au 1er semestre, le marché immobilier à Paris est complexe. Il y a peu de biens à vendre et à louer. Pourtant, les candidats restent nombreux. Décryptage avec le réseau Guy Hoquet.

Paris

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Si la crise sanitaire avait poussé un certain nombre de parisiens à quitter la capitale pour aller se mettre au vert, attirés par une meilleure qualité de vie et par des prix de l’immobilier moins élevés, Paris a conservé son pouvoir d’attraction. En effet, malgré le ralentissement général du marché immobilier et une offre qui se contracte nettement, les candidats à la vie parisienne restent nombreux, à l’acquisition comme à la location.

Cependant, ils doivent de plus en plus souvent modifier voire reporter leurs projets, en raison des difficultés d’accès au logement dans la capitale. Pour autant, ces constats peuvent être parfois nuancés selon les arrondissements. Décryptage avec l’Observatoire Guy Hoquet Transaction et Location pour le 1er semestre 2024.

La transaction : un recul de l’offre de biens à vendre

Le marché de la transaction, au cours du 1er semestre 2024, a poursuivi son recul à Paris comme ailleurs, dans un contexte économique incertain, marqué notamment par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Dans le même temps, le nombre de biens mis en vente a subi un net recul à -8,9% (versus +7,2% pour l’ensemble du territoire) tandis que la valeur affichée s’est maintenue au-delà des 12 000 €/m², à +1,8%.

Selon les arrondissements, les tendances sont contrastées, notamment dans la dynamique de l’offre. On observe 3 tendances majeures. Les arrondissements les plus prestigieux – et les plus onéreux avec un prix/m² au-delà des 14 000 € – ont vu l’offre augmenter en 1 an : de +0,5% dans le 5ème jusqu’à +11,7% dans le 6ème. Les arrondissements « extérieurs » et souvent plus populaires, avec une valeur moyenne aux environs des 10 000 €/m², ont vu l’offre reculer nettement : de -11,% dans le 11ème à -22,6% dans le 19ème. Et dans les autres arrondissements, avec une valeur moyenne de 12 000€/m², l’offre a reculé de moins de 10%.

“Nous observons une dynamique particulière sur le marché immobilier parisien, reflet d’une métropole prisée mais difficilement accessible. Paris, malgré les bouleversements causés par la crise sanitaire et des prix élevés, conserve son indéniable pouvoir d’attraction. Même si cette attractivité a légèrement ralenti depuis 2 ans, le marché parisien demeure complexe quand on est à la recherche d’un logement. Ces éléments exigent de la part des professionnels de l’immobilier une adaptation constante et une expertise accrue pour guider efficacement vendeurs, bailleurs, acheteurs et locataires dans cet environnement spécifique”, analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

La location : 1 580 €/mois pour occuper 43 m² dans la capitale

À la location, le marché parisien a subi une tension accrue au cours des 6 derniers mois, en raison du ralentissement des transactions. Mécaniquement, la rareté de l’offre a entraîné une baisse de l’offre locative disponible (-13,8% en 1 an), et l’augmentation des loyers/m² moyens : +6,4% par rapport à janvier-juin 2023. Des phénomènes exacerbés par un report croissant sur les locations de courte durée en anticipation des Jeux Olympiques de juillet. Aujourd’hui, il faut ainsi en moyenne débourser 1 580 €/mois pour occuper 43m² dans la capitale : soit le double du budget moyen sur l’ensemble du territoire (779 €/mois), pour une surface qui reste inférieure à la moyenne (43 m² vs 54 m²) !

Là encore, les tendances varient selon les arrondissement, mais ils suivent très majoritairement la tendance générale : une offre qui se contracte et un loyer/m² moyen qui augmente. Il semble donc très improbable que la location puisse être un marché de report pour les aspirants-acquéreurs qui auraient reporté leur projet en raison du contexte actuel … Pour illustrer le propos, l’arrondissement le plus accessible en termes de valeur est le 19ème, qui propose déjà un loyer moyen de 31 €/m² versus 14,5 €/m² pour l’ensemble du territoire.

Les professionnels : une aide précieuse sur un marché complexe

« L’enjeu majeur pour les professionnels de l’immobilier consiste donc à s’adapter aux conditions de marché et à suivre les spécificités locales. Il devient crucial d’apporter une attention encore plus forte à l’évaluation des biens et des valeurs locatives, ainsi qu’à la qualité du conseil dans son ensemble, pour sécuriser vendeurs et acheteurs dans un contexte économique, social et politique particulièrement mouvant« , conclut Stéphane Fritz.

Bonne nouvelle : 9 vendeurs sur 10 ont l’intention de confier la vente de leur bien à un intermédiaire selon la récente étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier. Autant d’occasions de confirmer la place centrale des professionnels sur le marché !

MÉTHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE GH

Périmètre étudié́ : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/06/2024
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie … Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo
Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER

Par MySweetImmo