Immobilier : Vendez coûte que coûte conseillent les notaires…
Les notaires d’Immonot conseillent de vendre en raison l’incertitude post-électorale. Les hésitations des acheteurs et le manque de visibilité politique freinent l’immobilier, impactant les prix et les volumes de vente. Explications.
Après une relance bienvenue au printemps, l’immobilier se laisse à nouveau gagner par la crise. Ce coup d’arrêt inattendu provient majoritairement des élections législatives qui s’accompagnent de quelques hésitations dans le camp des acquéreurs. Les pronostics d’évolution du prix des biens et du volume de ventes souffrent du manque de visibilité du plan politique et de l’absence de déclic. Les avis des notaires contribuant à l’élaboration de cette tendance du marché le confirment.m.
Activité : encore de l’incertitude
Les évènements politiques de juin ont bouleversé la donne. Tout changement politique a un effet plus ou moins désastreux sur l’activité immobilière. Dans le cas présent, et après des élections qui n’ont donné de majorité absolue a aucun parti, c’est le plus grand flou sur notre avenir, et donc sur les décisions à prendre en matière d’immobilier. Qui va gouverner ? Sur quelle base, avec quelle coalition ? Ce sont les questions que se posent tous les acteurs du marché immobilier. De leur réponse dépend notamment les hausses d’impôts et le creusement du déficit budgétaire, le tout entraînant l’augmentation du poids de la dette avec pour conséquence immédiate une possible augmentation des taux d’intérêt.
D’où un renversement de tendance aussi rapide qu’imprévu. Alors que fin avril 18% de nos correspondants anticipaient une augmentation de leur activité et seulement 11% une baisse, aujourd’hui, la proportion d’optimistes descend à 8% contre 58% de pessimistes prévoyant une chute des transactions.
Prix de l’immobilier : Place à l’inconnu…
Ce coup de frein de l’activité immobilière lié à l’incertitude sur les évènements politiques à venir s’accompagne d’une nouvelle faiblesse sur les prix immobiliers.
Car, bien que la dernière émission d’obligations d’État, le 4 juillet, ce soit déroulé avec des taux modérés (3,23% à dix ans), il est certain que la France va rester sous étroite surveillance par les agences de notation et par la Banque Centrale Européenne.
Si les promesses des uns et des autres débouchent sur une forte augmentation de notre endettement, il est évident que les taux avantageux dont nous bénéficions actuellement vont s’envoler et qu’une nouvelle baisse des prix s’ensuivra.
C’est probablement une des raisons pour laquelle la proportion des négociateurs à prévoir une baisse des prix passe de 32% à 67% pour les logements, de 46% à 68% pour les terrains, et de 38% à 70% pour les commerces.
Le conseil des notaires : vendre coûte que coûte
En ce qui concerne les logements, les incertitudes liées au résultat des élections confirment la forte proportion des ventes en premier chez plus des trois-quarts de nos correspondants. En effet, il est très improbable qu’une situation politique plus stable intervienne avant la fin de l’année et que se dessine alors une reprise du marché immobilier.
Cependant, l’immobilier ayant toujours l’image de valeur refuge, une quote-part non négligeable, de 15% des réponses, reste orientée sur l’achat.
Mais c’est du côté des terrains constructibles que les avis changent fortement. La proportion des conseils à la vente passe ainsi de 45% à 79%. Seuls 8% contre 33% s’orientent encore sur l’achat, et 13% contre 33% demeurent en position d’attente.
Pour certains, avec ses 3000 milliards de dettes et des dépenses publiques qui atteignent 57% du Produit Intérieur Brut (PIB), la France va très mal sur le plan économique. Pour d’autres, depuis son arrivée au pouvoir, notre Président a créé 2 millions d’emplois supplémentaires et le pouvoir d’achat des ménages a augmenté de manière continue de 0,5% par an, performance époustouflante en Europe.