Immobilier Boulogne : Des offres très agressives qui ne sont plus acceptées
Face à l’instabilité politique, le marché immobilier à Boulogne commence à montrer des signes de tension. Vendeurs et acquéreurs peinent à s’accorder sur les prix. De fait, bon nombre d’offres ne sont plus acceptées.
Zoom sur les tendances du marché de l’immobilier haut de gamme à Boulogne-Billancourt avec Fabienne Herfray, directrice de l’agence Vaneau à Boulogne.
L’instabilité politique bouleverse le marché
Il est peut-être trop tôt pour observer un réel impact de l’instabilité politique sur le marché immobilier à Boulogne, mais nous pouvons néanmoins déceler des premières tendances. En effet, certains propriétaires, notamment internationaux, souhaitent se séparer de leur bien car cela devient trop contraignant pour eux de les conserver. D’autres, inquiets et incertains, souhaitent retirer leurs liquidités des banques et attendent un contexte plus apaisé pour reprendre leur projet.
Concernant le marché immobilier, les biens qui se vendent sont ceux bien situés dans Boulogne, au nord principalement, en étage avec ascenseur, lumineux et calmes. À contrario, ceux qui ne se vendent pas sont ceux qui sont mal localisés, dans des quartiers pas ou peu commerçants, éloignés des métros, en rez-de-chaussée ou au 1er étage, ainsi que les appartements sombres et bruyants ou en étage élevé sans ascenseur.
Chute des prix de vente
Les visites ont été beaucoup plus nombreuses sur les derniers mois, mais les offres sont toujours très agressives, allant parfois jusqu’à -20% des prix affichés. De ce fait, bon nombre d’entre elles ne sont pas acceptées. Plus globalement, la tendance baissière continue sans pour autant constater une chute drastique.
Nous avons vendu sur le second trimestre des biens à refaire entre 8 000 et 8 500 €/m² dans les quartiers Silly Gallieni, porte de Saint-Cloud et Prince Marmottan. Une maison en bon état également dans le quartier Silly Gallieni à 9 700 €/m².
En mai, nous avons eu des transactions sur le secteur de Boulogne Nord, des biens en bon état, à 10 000 €/m² et 10 700 €/m². En revanche, à Marcel Sembat, un bien nécessitant des travaux de rénovation a été vendu à 8 600 €/m². Enfin, en rive de Seine, un bien un bon état s’est adjugé à 9 700 €/m².
Des offres trop agressives
Vendeurs et acquéreurs peinent à se mettre d’accord, notamment à cause des offres trop agressives. Le nombre d’offres acceptées a baissé ces dernières semaines, passant de 77% au mois d’avril à 55%, puis remontant à 66% en juin. Les acquéreurs ont toujours les mêmes exigences, mais à des prix plus intéressants, tandis que les vendeurs ne souhaitent pas brader leur bien, bien qu’ils aient conscience de l’évolution des prix du marché.
Le nombre de mandats entrants augmente car certains vendeurs anticipent une nouvelle baisse des prix dans les prochains mois et souhaitent se séparer de leur bien avant qu’il ne perde de la valeur.