Immobilier : Après la pause estivale, la reprise est ardemment attendue

Selon le réseau Guy Hoquet, la rentrée immobilière devrait être dynamique. Le nombre de biens à vendre est élevé et a encore progressé durant l’été. Les acquéreurs ont donc du choix et leurs conditions d’emprunt se sont nettement améliorées.

Portrait de Stephane Fritz, president de Guy Hoquet Immobilier

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Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l'Immobilier

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L’été est traditionnellement une période de pause pour le marché immobilier. Cette année sans doute plus que les précédentes, pour deux raisons majeures : l’avenir politique suspendu et le déroulement des Jeux Olympiques de Paris 2024. Conséquence ; les porteurs de projets immobiliers se sont mis en retrait, sans doute dans l’idée de reconsidérer leur cas à la rentrée de septembre. De ce fait, les stocks de biens mis sur le marché restent élevés et les futurs acquéreurs auront donc un large choix, dans un contexte qui leur redevient plus favorable, grâce à la baisse des taux de crédit immobilier. Décryptage avec l’Observatoire Transaction Guy Hoquet d’août 2024.

L’opportunité de redynamiser le marché immobilier à la rentrée ?

Selon l’Observatoire Crédit Logement, les taux d’emprunt immobilier ont été plutôt stables au mois de juillet 2024, affichant 3.61% sur le marché de l’ancien. En effet, la période estivale a connu une pause dans le recul des taux amorcée depuis le début de l’année. Mais les banques semblent viser la rentrée de septembre pour revoir à nouveau leurs barèmes à la baisse, et accompagner le retour des acquéreurs.

Si tel est le cas, ces derniers auront du choix pour concrétiser leur acquisition. Pourquoi ? Parce que le volume des biens anciens mis en vente a continué de progresser cet été, pour atteindre une hausse de +8.5% sur le cumul janvier-août 2024 vs janvier-août 2023. Un stock important qui devrait leur permettre de prendre le temps de choisir le bien idéal parmi toutes les propositions.

Dans ce contexte, les prix/m² affichés ont augmenté de +2.8% en 1 an. Une tendance à mettre en perspective avec les prix de vente finaux, qui ont été généralement plus négociés que l’année précédente.

“Un retour des acquéreurs en nombre à la rentrée permettrait de redynamiser le marché immobilier. Pour autant, cela ne sera sans doute pas suffisant pour atteindre les 800 000 transactions espérées sur l’ensemble de l’année 2024. Le retard pris avec la rupture politique du mois de juin et la pause olympique a clairement impacté la capacité des Français à se projeter dans un achat immobilier sur la période. Une possible baisse des taux de la part des banques en septembre constituerait un nouveau souffle pour embarquer le marché jusqu’à la fin de l’année”, analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Très chers appartements

Pour les maisons comme pour les appartements, les prix/m² affichés ont augmenté en 1 an : respectivement +2.2% et +1.9%. Mais cette moyenne cache des valeurs et des variations spécifiques : la valeur des maisons est restée relativement stable sur les 13 derniers mois, et comprise entre 2 666 € et 2 863 € au maximum, alors que la valeur des appartements a subi des fluctuations beaucoup plus marquées : entre 4 313 € et 4 995 €. D’ailleurs, elle reste, au mois d’août 2024, très au-dessus de la valeur d’août 2023 (+7.7%). Enfin, de façon assez stable depuis août 2023, les maisons pèsent 60% de l’offre, et les appartements 40%.

Aujourd’hui, il faut prévoir un budget affiché de plus de 369 000 € pour devenir propriétaire d’une maison de 132 m² en moyenne en France, et plus de 314 000 € pour un appartement de 65 m².

Les petites surfaces n’augmentent plus … Pour le moment

Les biens “familiaux” sont les plus sensibles à l’augmentation des prix/m² et ce, bien qu’ils soient les plus nombreux à être mis sur le marché. Par exemple, les “4 pièces” enregistrent la progression la plus marquée en 1 an : +3.4% vs janvier-août 2023.

Au contraire, les petites surfaces d’une pièce (studios), qui sont généralement les plus chères au mètre carré, pourraient-elles avoir atteint une sorte de “valeur plafond” en se stabilisant à 5 300 € sur la période ? En cause, le retrait des investisseurs et les difficultés d’emprunt des primo-accédants ? À surveiller ..

Les prix baissent en Ile-de-France … Alors que le littoral ne connait pas la crise

Comme précédemment, on observe de fortes disparités régionales dans l’évolution des prix/m². L’Ile-de-France conserve son statut de région la plus onéreuse, à 5 614 €/m2 en moyenne, mais c’est la seule à connaître un léger repli de valeur : -0.6% en 1 an.

Les régions avec une grande façade littorale connaissent les augmentations les plus marquées du nombre de biens mis sur le marché, avec notamment la Bretagne à +21.3% en 1 an et la Provence-Alpes-Côte d’Azur à +18.5% sur la même période, et des prix toujours en hausse.

Les régions les plus attractives en terme de valeur (moins de 2 000 €/m2), demeurent la Bourgogne-Franche Comté à 1 753 € et le Centre-Val de Loire à 1 956 € en moyenne.

Les JO paris 2024 : un tremplin pour l’augmentation des prix de l’immobilier ?

Depuis l’inauguration spectaculaire des Jeux Olympiques de Paris 2024, la ville lumière a captivé le monde entier. La cérémonie d’ouverture, visionnée par 24 millions de téléspectateurs en France et diffusée à l’échelle mondiale, a offert des images époustouflantes de Paris, mettant en avant des lieux emblématiques tels que la Cathédrale Notre-Dame de Paris, la Conciergerie, le Grand Palais, le musée du Louvre, les rives de la Seine et bien entendu la Tour Eiffel. S’en sont suivi deux semaines d’épreuves olympiques sublimées par des décors mythiques : la Concorde, les Invalides, le Château de Versailles, les rues de Montmartre…

Ces moments inédits, immortalisés par les caméras du monde entier, renforcent l’hypothèse que les prix de l’immobilier à Paris vont connaître une hausse significative suite à ces Jeux, boostés par une demande séduite par ces décors de cartes postales.

Périmètre étudié : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/08/2024.
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie … Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo
Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER

Par MySweetImmo