Projet de loi de finances 2025 : Ce qui changera (ou pas) pour l’immobilier d’investissement

Le budget de 2024 a été reconduit et toutes les mesures que comportait le Projet de Loi de Finances 2025 n’entreront pas en vigueur. Jean-Paul Serrato, Président de CNCEF IMMOBILIER, fait le point sur ce qui ne changera pas.

Jean-Paul Serrato

© CNCEF IMMOBILIER

Jean-Paul Serrato, Président de CNCEF IMMOBILIER

 0

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité ce lundi 16 décembre le projet de loi spéciale visant à permettre à l’exécutif d’assurer la continuité budgétaire de l’Etat. Jean-Paul Serrato, Président de CNCEF IMMOBILIER, association professionnelle d’experts en immobilier patrimonial et de placement, décrypte les conséquences de ce vote pour les investissements immobiliers.

Le budget de 2024 reconduit

Le rejet du Projet de Loi de Finances 2025 qui a conduit à une motion de censure le 12 décembre dernier a remis les compteurs à zéro. Ce qui signifie que le budget de 2024 a été reconduit et que toutes les mesures qu’il comportait n’entreront pas en vigueur.

« Sachant que l’adoption du budget 2025 n’interviendra pas avant plusieurs mois, nous invitons le public à rester prudent quant aux informations parfois imprécises qu’il peut trouver« , précise Jean-Paul Serrato.

Les mesures du Projet de Loi de Finances 2025 aux oubliettes

Le Prêt à Taux Zéro ne sera pas étendu à l’ensemble du territoire et aux maisons individuelles, pénalisant notamment les primo-accédants.

Le Pinel qui ouvrait droit à une réduction d’impôt sur le revenu pour l’achat d’un logement mis en location s’éteindra le 31 décembre 2024 et ne sera pas prolongé jusqu’en mars 2025 comme envisagé. Un coup d’arrêt pour la mise de nouveaux logements sur le marché de la location et pour la défiscalisation.

Le dispositif Denormandie qui incite à restaurer un logement ancien vide et dégradé pour bénéficier du déficit foncier prendra fin comme prévu le 31 décembre 2027.

Enfin, la réintégration des amortissements pour le calcul de la plus-value en Location Meublée Non Professionnelle ne prendra pas effet.

Les investisseurs pénalisés par le vote de la motion de censure

« Les investisseurs qui fonctionnent sur un temps long de réflexion, de choix et de levée de fonds, pourront-ils encore supporter que tout puisse être remis en cause à chaque fin d’année ? » s’interroge Jean-Paul Serrato. «Est-ce d’ailleurs bien logique qu’ils attendent cette période pour qu’on légifère sur leur sort, au surplus uniquement sous l’angle dépenses/recettes et non pas en termes de véritable stratégie ? Les associations se mobilisent sans relâche pour que l’immobilier patrimonial ne soit plus une variable d’ajustement budgétaire et exhortent les investisseurs à rester résilients.» poursuit-il.

Par MySweetImmo