Et si la crise sanitaire renforçait la confiance accordée à l’investissement immobilier ?

Le moral des acquéreurs tient bon même si les biens à vendre se raréfient. 54% des acheteurs pensent que l’immobilier reste une valeur-sûre le dernier Observatoire SeLoger du moral immobilier.

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La crise pousse à l’extrême les fluctuations du marché

Voilà maintenant un an que le virus du Covid-19, en initiant une crise sanitaire inédite, a bousculé la vie des Français et rebattu les cartes du marché immobilier. En effet, l’alternance des périodes de confinements, de déconfinements puis de reconfinements a fait que les fluctuations d’achat-vente ont été poussées à l’extrême. Quasiment à l’arrêt lors du premier confinement, le marché de l’immobilier hexagonal a connu un boom d’activité spectaculaire dès le mois de mai 2020, avant d’accuser un nouveau ralentissement en novembre puis de repartir en janvier 2021.

« Une année 2020 qui s’est conclue par plus de 950 000 transactions réalisées, une fin d’année qui montre que l’immobilier a résisté à la crise sanitaire mais le véritable indicateur de l’impact se vérifiera sur le second semestre 2021. Le nombre de ventes en 2020 reste un des plus haut jamais réalisé ces 4 dernières années mais il convient de relativiser car il est important que le secteur de l’immobilier continue d’être un secteur soutenu par le gouvernement. » remarque Séverine Amate, Porte-parole du Groupe SeLoger

La crise renforce la confiance dans l’immobilier

Achat ImmobilierLa crise sanitaire a non seulement renforcé mais même accéléré certaines tendances qui lui préexistaient : le marché s’est globalement tendu et la pénurie de biens à vendre s’est accrue dès la sortie du premier confinement. Malgré tout, le moral des acquéreurs résiste. Jugez plutôt, l’étude SeLoger montre que 54 % des futurs acheteurs pensent que l’immobilier reste une valeur sûre de placement et presque la moitié des porteurs d’un projet d’achat immobilier s’attend à ce que la crise crée de nouvelles opportunités.

« Malgré tout, la crise renforce la confiance accordée au marché. Ainsi, la moitié des acquéreurs  (54%, et même 73% des investisseurs locatifs) et des vendeurs (52%) auraient plus tendance à dire que l’immobilier est une valeur sûre en matière de placement depuis la crise du coronavirus. On note  toutefois que la longueur de la crise tend à effriter ces perceptions des deux côtés de l’acte notarié », remarque Séverine Amate, porte-parole du Groupe SeLoger.

En parallèle, les investisseurs locatifs élisent toujours l’immobilier comme un des placements le plus attractif (86%, +8 points vs novembre), loin devant la bourse (6%), l’assurance-vie (4%) ou un investissement  dans une SCPI (2%). De plus en plus d’investisseurs (14% ; +6 points vs novembre) déplacent certains de leurs actifs investis (hors immobilier) vers des actifs immobiliers depuis la crise du coronavirus.

58% des porteurs de projet ont l’espoir de voir aboutir leur projet immobilier

Globalement, la confiance tient bon, avec 58 % des porteurs de projet qui ont bon espoir de voir leur achat aboutir dans les 6 prochains mois. 32% se disent inquiets concernant l’aboutissement du projet et 10% ne savent pas.

 » L’étude SeLoger montre que la confiance est plus robuste pour ceux qui cherchent à acheter un appartement (66%) plutôt  qu’une maison (55%), en particulier dans les grandes villes (69% dans des villes de 60 à 100 000 habitants) ou les villes moyennes (64% dans des villes de 20 à 60 000 habitants). Les investisseurs locatifs sont également plus confiants (72%), un indicateur important qui montre que l’immobilier reste une valeur refuge, porté à date par des taux extrêmement attractifs et une demande au rendez-vous à la location . » analyse Séverine Amate.

D’ailleurs, les acquéreurs confiants l’expliquent par une certaine anticipation de leur part concernant une baisse des prix, à 53 %, et un plus large choix de logements sur le marché (65%).
En revanche, les 32 % d’inquiets concernant l’aboutissement de leur projet dans les 6 prochains mois expliquent leur manque de confiance par les prix trop élevés sur le marché. Un ressenti plus marqué chez les candidats à l’achat inquiets de moins de 35 ans, qui pointent cette raison à 83 %.

6 vendeurs sur 10 sont confiants quant à la réalisation de leur projet

Vente immobilier

Du côté des propriétaires-vendeurs, la confiance est d’autant plus au rendez-vous ! Et pour cause, ce sont eux qui ont la main sur le marché immobilier et ils le savent ! Les chiffres leur donnent d’ailleurs raison : les délais de vente se sont considérablement raccourcis en 2020. Rien d’étonnant, donc, à ce que 60 % d’entre eux aient confiance en la concrétisation de leur projet, une proportion qui reste d’ailleurs stable au cours des derniers mois et pour ceux dont le bien est déjà en vente, la part de vendeurs ne doutant pas de la réalisation de la transaction passe même à 72 % !

Bien que les taux d’intérêt soient historiquement bas, 10 % des vendeurs s’attendent à les voir baisser encore, contre seulement 4% en février dernier. Une confiance qu’ils partagent avec les acquéreurs. Selon l’étude SeLoger, ceux-ci sont également 10 % à faire ce pronostic.

« L’étude SeLoger montre que les projections concernant les taux d’intérêt reviennent quasiment à leur niveau  de pré-crise, avec l’expectative d’une stabilisation ou d’une augmentation des taux dans les 6  prochains mois. L’espoir de les voir baisser reste présent chez 10% des porteurs de projet d’achat et de vente, soit encore deux fois plus qu’en février 2020.  » complète la porte-parole de l’étude.

Une incertitude partagée quant à l’évolution des prix immobiliers

En termes de prix immobiliers,  en revanche, l’étude SeLoger nous apprend que l’incertitude est de mise. En effet, si près de 40 % des acquéreurs continuent de penser que les prix des logements vont continuer d’augmenter, cette proportion est en baisse. Il y a un an, 46 % d’entre eux pensaient que les prix allaient s’orienter à la hausse. Certains acheteurs tablent même aujourd’hui sur un probable recul des prix immobiliers. En février 2021, 31% des acheteurs pariaient sur une baisse, alors qu’ils étaient seulement 9 % à le penser, il y a un an de cela ! 

 » Une analyse plus fine montre que les acquéreurs de sexe féminin (44%), les moins de 35 ans (44%) et les acquéreurs aux revenus les plus modestes (CSP- , 51%) sont les plus  nombreux à croire à (et redouter !) l’hypothèse d’une augmentation de prix. C’est aussi le cas des primo-accédants (45% vs 35% des secundo) ou encore des acheteurs dans le neuf (51% vs 34% dans l’ancien)« , souligne Séverine Amate.

27% des vendeurs estiment que les prix seraient susceptibles de baisser

Quant aux vendeurs, ils sont sensiblement aussi nombreux (38 %) qu’il y a un an à penser que le prix immobilier en France va augmenter (41% des vendeurs en Février 2020). Ce qui a changé en 1 an c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à anticiper un recul du prix de l’immobilier. En effet, en février 2021, 27 % des vendeurs estimaient ainsi que les prix seraient susceptibles de s’orienter à la baisse, contre seulement 9 % il y a un an ! Ce rattrapage peut s’expliquer par le fait que le nombre de vendeurs à miser sur une stabilité des prix est en chute libre. De 50 % en février 2020, leur proportion tombe à 35 % en février 2021. Difficile donc de se projeter face à tant d’incertitudes mais il semble bien qu’après une année de Covid, le marché immobilier français reste plus attractif que jamais !

« Un marché immobilier qui reste 12 mois après le premier confinement, extrêmement attractif, un des placements les plus sûrs dans l’esprit des porteurs de projet. Une attractivité qui se traduit sur nos sites SeLoger et Logic-immo par un nombre de recherche amplifié, on note entre +30% et +70% de recherches en plus depuis le mois d’avril et 20% de demandes de mise en relation en plus », conclut Séverine Amate.

Par MySweet Newsroom
Étude réalisée par SeLoger via son Observatoire SeLoger du Moral Immobilier en collaboration avec OpinionWay du 9 au 23 février 2021 auprès de 2 988 porteurs d’un projet immobilier de 18 ans. Parmi eux, 586 sont des vendeurs et 2 402 sont des futurs acquéreurs.