Immobilier : Dans quelles villes le pouvoir d’achat a-t-il le plus reculé ?

Dans certaines villes, le nombre de m² que l’on peut s’offrir – pour le même prix – est en chute libre par rapport aux deux années passées. Le point avec SeLoger.

Bordeaux

© adobestock

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Immobilièrement parlant, on peut dire que la théorie s’oppose à la pratique. Alors qu’une majorité de Français rêvent de plus d’espace, dans les faits, leur pouvoir d’achat s’oriente le plus souvent à la baisse. En clair, dans certaines villes, le nombre de m² que l’on peut s’offrir – pour le même prix – est en chute libre par rapport aux deux années passées.

 » L’étude SeLoger-Empruntis montre qu’en 2021 pour un budget de 265 000 €, soit le budget moyen d’un bien dans l’ancien en France, les acquéreurs perdent 25 m² dans des villes comme Angers ou Nancy par rapport à leur pouvoir d’achat en 2019. C’est une surface conséquente que l’on rogne à l’heure où la fameuse pièce en plus pour télétravailler est devenue un critère essentiel dans le choix d’un logement « , souligne Séverine Amate, porte-parole chez SeLoger.

Au Mans, les studios ont perdu 4 m² depuis 2020

La forte hausse dont font l’objet les prix des logements en France n’est pas sans rogner le pouvoir d’achat immobilier des ménages français. Concrètement, pour la même somme empruntée, la superficie à laquelle vous avez droit tend à reculer fortement, au regard du nombre de m² que vous auriez pu vous offrir en 2020. Selon les données récoltées via l’étude « L’immobilier tout compris » réalisée par SeLoger en collaboration avec Empruntis, c’est le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs d’un studio au Mans qui enregistre la plus forte baisse. Entre aujourd’hui et 2020, pour le même prix, à savoir 55 664 €, un studio manceau voit sa surface réduite de 17 %, passant ainsi de 28 à… 24 m² !

Le Havre et Orléans à la 2e et 3e places

La deuxième place du classement des villes dont les habitants souffrent de la plus forte baisse de leur pouvoir d’achat immobilier est occupée par Le Havre (- 14 %). Jugez plutôt, alors qu’en 2020, débourser 72 734 € permettait de devenir propriétaire d’un studio de 26 m², la même somme ne donne plus droit qu’à 23 m².

Enfin, c’est Orléans qui se hisse sur la troisième marche de notre podium avec une surface en recul de 11 %, passant – pour un studio au prix de 84 650 € – de 26 à 24 m². Il est d’ailleurs intéressant de constater que le pouvoir d’achat immobilier recule aussi de 11 % à Rennes, à la différence près que seuls les T5 sont affectés. Pour 412 176 €, on pouvait s’y acheter 127 m² en 2020 contre seulement 115 m² un an plus tard.

Suivent (en 4e position) Montpellier où la surface des T5 – pour le même prix, à savoir 405 152 €, perd 9 % depuis 2020, passant de 136 à 123 m² et – ex-aequo à la 5e place – Annecy, Mulhouse et Toulouse, trois villes où, à prix constant, la surface d’un T5 se voit réduite de 8 % par rapport à l’année dernière.

Les villes où la surface achetable baisse le + depuis 2020

  • Le Mans : – 17 % sur la superficie des studios
  • Le Havre : – 14 % sur les studios
  • Orléans : – 11 % sur les studios
  • Montpellier : – 9 % sur les T5
  • Annecy : – 8 % sur les T5 

A Annecy, la superficie des T5 chute (- 18 %) par rapport à 2019

Le palmarès des villes de l’hexagone où la perte de pouvoir d’achat immobilier est la plus importante se poursuit si ce n’est que, cette fois, ce n’est plus à l’année 2020 que nous avons confronté nos données mais à l’année 2019. À prix d’achat constant, c’est celle que l’on surnomme la Venise des Alpes qui décroche la médaille d’or. Et pour cause, alors que 509 053 € suffisaient à acquérir un T5 de 135 m² en 2019, la même somme ne donne plus droit, en 2021, qu’à 115 m². C’est Montpellier que l’on retrouve en deuxième position avec une perte de pouvoir d’achat immobilier de 14 % depuis 2019. Dans la Surdouée, un T5 de 405 152 € n’affiche plus qu’une superficie de 123 m² contre 140 m² en 2019.

La médaille de bronze revient à Orléans, ville où la baisse du pouvoir d’achat immobilier atteint 13 % pour les acquéreurs d’un studio. Payer 84 650 € en 2021 ne donne droit qu’à 24 mètres carrés alors que, pour le même montant, un T1 orléanais affichait 27 m². Le classement continue avec – en 4e position – Le Mans (pour les studios) mais aussi Lyon, Nantes et Strasbourg (pour les 75) se caractérisent par 12 % de perte de superficie. Enfin, la 5e place du classement accueille Mulhouse (pour les T1) et Rennes (pour les T5). La perte de pouvoir d’achat y avoisine les 10 %.

 Les 5 villes où la surface achetable se réduit le + depuis 2019

  • Annecy : – 18 % sur la superficie des T5
  • Montpellier : – 14 % sur les T5
  • Orléans : – 13 % sur les studios
  • Le Mans : – 12 % sur les studios
  • Mulhouse: – 10 % sur les studios

Surface achetable pour 265 000 € : 25 m² de perdus à Angers en 3 ans !

L’enquête a confronté la superficie à laquelle donnent droit 265 000 €, soit le prix moyen d’un logement ancien de France, en 2021 à celle qui pouvait être acquise – pour la même somme – en 2019. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats de cette confrontation sont édifiants ! Jugez plutôt, à Angers et à Nancy, la surface achetable – pour 265 000 € – accuse un recul triennal de 25 m². À Metz et à Montreuil, le manque à gagner atteint 22 m². Enfin, ce sont respectivement 21 m², 20 m² et 19 m² qui se sont évaporés dans la nature à Dijon, à Annecy et à Nîmes. 

Les villes où la surface achetable a le + augmenté depuis 2019

  • Clermont-Ferrand :+ 19 % sur la superficie des studios, soit 5 m² de gagnés
  • Montreuil : + 18 % sur les studios, soit 5 m² de gagnés
  • Saint-Denis : + 10 % sur les T5, soit 12 m² de gagnés
  • Saint-Denis : + 9 % sur les studios, soit 2 m² de gagnés
  • Argenteuil : + 9 % sur les studios, soit 2 m² de gagnés
Par MySweet Newsroom
" L'étude SeLoger-Empruntis montre qu'en 2021 pour un budget de 265 000 €, soit le budget moyen d'un bien dans l'ancien en France, les acquéreurs perdent 25 m² dans des villes comme Angers ou Nancy par rapport à leur pouvoir d'achat en 2019. C'est une surface conséquente que l'on rogne à l'heure où la fameuse pièce en plus pour télétravailler est devenue un critère essentiel dans le choix d'un logement.
Séverine Amate, porte-parole chez SeLoger