Immobilier neuf Hauts-de-France : Le prix de vente continue de croître malgré des réservations en recul

Dans les Hauts-de-France, les mises en vente ont reculé ainsi que les réservations, ce qui a eu pour effet d’augmenter l’offre disponible.

Résidence neuve

© adobestock

 0

Le CECIM NORD – Centre d’Etudes de la Conjoncture Immobilière – qui a vocation à regrouper la quasi-totalité des acteurs du marché de l’immobilier, promoteurs, organismes d’habitat social, collectivités, banques, syndicats professionnels…, fait l’état du marché du logement neuf dans les Hauts-de-France. Les chiffres de l’année 2022 de l’Observatoire ont été divulgués et ont mis en lumière plusieurs caractéristiques territoriales fortes.

Dans les Hauts-de-France, les mises en vente ont reculé (-16%), ainsi que les réservations nettes (-32%), ce qui a eu pour effet d’augmenter l’offre disponible (+13%). Le prix de vente moyen a continué de croître : collectif (+5,5% > 3 861€/m²) ; maison individuelle groupée (+4,2% > 3 325€/m²) ; résidence hors tourisme (+12,4% > 5 108€/m²). A l’échelle du SCOT de Lille, les prix de vente des collectifs ont progressé de 7% (4 005€/m² habitable).

Le Nord : le département des Hauts de France qui s’en sort le mieux

Le Nord reste le département où se concentre le plus de réservations sur le territoire des Hauts-de-France, mais la part dans ce département a reculé de 10% en 2022, au profit du Pas-de-Calais (+4%) et de la Somme (+6%).

Une tendance à la démétropolisation se dessine, au profit d’agglomérations situées hors du SCOT de Lille. Celui-ci ne représentant plus que 54% des réservations à l’échelle régionale (61% en 2021).

D’une manière globale, l’impact du contexte de guerre en Ukraine rejaillit sur les prix des matières premières et sur les coûts bancaires, ce qui ne tend pas à favoriser l’investissement. Pour le SCOT2 de Lille, la part des investisseurs a baissé pour se situer à 63% dans le logement collectif.

Des investisseurs en baisse

Et toujours des contraintes qui s’exercent sur les professionnels du marché concernant la zéro artificialisation des sols plus particulièrement, et la difficile acceptation de l’acte de construire au sein de la société française.

Une demande de logements neufs toujours insatisfaite

Le début de l’année 2023 confirme le rythme observé lors du dernier trimestre 2022. Les éléments conjoncturels ne semblent pas devoir évoluer favorablement au cours de l’année. Et pourtant, la demande de logements neufs est toujours insatisfaite et nombre de concitoyens ont toujours la capacité d’acquérir des produits immobiliers.

L’ensemble des conditions ainsi évoquées font dire toutefois que l’année 2023 sera difficile pour les opérateurs et que le volume d’activité devrait être nettement en retrait. Malgré tout, il est à noter que le taux d’usure, désormais révisé mensuellement, permettra aux banques de prêter plus facilement.

« L’année 2022 a été marquée par un recul important du volume des réservations et une baisse des mises en vente. L’activité se situe au niveau de l’année 2020, qui avait été alors pénalisée par le confinement. La guerre en Ukraine et ses effets collatéraux ont pénalisé des marchés déjà très contraints par les conséquences de la « Zéro Artificialisation Nette » et la difficile acceptation de l’acte de construire dans la société française. De fait, les acteurs du logement ont dû faire face à plusieurs phénomènes concomitants : la hausse des prix des opérations par un renchérissement des coûts de foncier et des travaux, de nouvelles réglementations liées aux exigences environnementales, les contraintes de financement des particuliers, un contexte général qui ne favorise pas la décision d’investissement par les particuliers. L’année 2022 a également confirmé la baisse du poids relatif de la métropole lilloise dans l’activité. Les contraintes foncières et les prix poussent les opérateurs à travailler sur des territoires plus « détendus » », précise Jean-Michel Sede, président du CECIM Nord.

Par MySweetImmo