À quoi s’attendre pour le marché de la cigarette électronique en 2023 ?

« L’essor des cigarettes électroniques en 2023 en France est stimulé par les mesures sanitaires, l’attractivité financière et l’augmentation du vapotage comme substitut au tabac traditionnel.

Jeune femme en train de charger sa cigarette electronique

© adobestock

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Les ventes des cigarettes électroniques sont en plein essor en 2023. Le ministre de la Santé, François Braun, envisage même d’autoriser les pharmaciens à en vendre, en guise de substitut au tabac. En effet, la cigarette électronique aurait permis à près de 2 millions de Français d’arrêter de fumer, selon la Fédération France Vapotage. Alors, comment se porte vraiment ce secteur en 2023 ?

3 millions de vapoteurs en France

Si l’on compare ce chiffre au nombre de fumeurs, 15 millions, il peut sembler dérisoire. La France se situe pourtant sur la troisième place du podium au sein du classement mondial, juste après les États-Unis, mais aussi le Royaume-Uni. Et ce n’est pas fini. Une étude de Xerfi montre que la croissance du marché de l’e-cigarette devrait avoisiner 5 à 10 % en 2023. En effet, la hausse progressive du prix des paquets de cigarettes et la sensibilisation aux risques du tabac poussent de plus en plus de fumeurs à sauter le pas.

37,4 % des 18-75 ans ont déjà essayé

Selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et tendances addictives, 37,4 % des Français ont déjà vapoté au moins une fois dans leur vie. 5,4 % ont été définitivement séduit par cette alternative à la cigarette. En 2021, les consommateurs réguliers concernent 4,3 % des adultes, alors que c’est seulement 2,8 % des mineurs. Le même rapport de l’OFDT pointe également la baisse du pourcentage de lycéens qui ont tenté l’e-cigarette : 8 % en 2021, contre 9,8 % en 2018. Dans le même temps, 35,1 % des jeunes ont essayé le tabac classique.

6 vapoteurs sur 10 veulent arrêter de fumer

Six vapoteurs sur dix aimeraient avant tout arrêter complètement le tabac. Le reste souhaite plutôt réduire leur consommation. Ils veulent donc réduire leur addiction sans brusquer leur corps. Les campagnes de prévention portent leurs fruits, tout comme l’augmentation des prix des paquets de cigarettes.

Des économies de 1 200 à 4 560 euros par an

La motivation financière est en effet non négligeable. En moyenne, France Vapotage a calculé que les vapoteurs pouvaient économiser entre 1 200 et 4 560 euros par an. De fait, le prix est le principal critère de 43 % des consommateurs pour choisir une cigarette électronique.

3 000 boutiques physiques

En France, on compte aujourd’hui plus de 3 000 boutiques de cigarettes électroniques en physique. 70 % des consommateurs préfèrent acheter leur matériel dans ces points de vente, tandis que 27 % font le choix des magasins en ligne. Pour les e-liquides, c’est plus serré. Mais les boutiques physiques gardent temporairement leur leadership, même si elles se font progressivement rattraper par le virage du e-commerce.

140 millions de CA pour les bureaux de tabacs

Les buralistes se frottent donc toujours les doigts. Parfois, les ventes d’e-cigarettes représentent la moitié de leurs ventes. Au niveau hexagonal, elles correspondent néanmoins à 140 millions d’euros, à comparer aux 3,6 milliards de chiffre d’affaires du secteur. Par ailleurs, les buralistes vendent surtout beaucoup des puffs, de petites cigarettes électroniques jetables et prêtes à l’emploi. Dans la perspective de leur interdiction, ils doivent donc se réinventer.

60 % des ventes auprès de boutiques spécialisées

Une étude Xerfi de 2021 montre que les magasins spécialisés sont responsables de 60 % des ventes de cigarettes électroniques. De façon générale, le secteur alimente plus de 14 000 emplois sur le territoire. En effet, près des trois quarts des e-liquides vendus sont confectionnés en France.

1,2 milliards d’euros de ventes

Le chiffre d’affaires lié aux ventes de cigarettes électroniques est estimé à plus de 1,2 milliards d’euros en 2023. En 2021, c’était seulement 820 millions d’euros. En effet, les Français sont de plus en plus gros consommateurs grâce à la sensibilisation sur les dangers du tabac. Ils sont également sensibles à l’argument financier, car le vapotage ménage le porte-monnaie. L’essor du e-commerce est également une bonne nouvelle pour le secteur. Les ventes par ce canal sont destinées à dépasser celles des magasins physiques.

Par MySweetBrand Content