Immobilier Royaume Uni : Les prix devraient continuer à baisser graduellement

Les prix des biens immobiliers au Royaume-Uni, en légère baisse sur un an, devraient continuer à se déprécier graduellement dans les mois à venir, d’après une étude de la banque Halifax

Vue de maison typiquement anglaises au Royaume Uni

© adobestock

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Les prix des biens ont reculé de 2,4% en rythme annuel en juillet, après -2,6% en juin, d’après l’étude mensuelle de la banque.

Kim Kinnaird, directrice de la division de prêts immobiliers de la banque, relève toutefois « une certaine résilience face aux difficultés économiques« , car le recul des prix est minime sur les six derniers mois, à 285.044 livres en moyenne par bien en juillet contre 285.660 livres en février.

« En particulier, l’activité chez les primo-accédants tient relativement bon, avec des signes qu’ils cherchent des logements plus petits pour compenser les coûts d’emprunts plus élevés« , vu la flambée des taux d’intérêt ces derniers mois, ajoute Mme Kinnaird.

« Les perspectives pour le marché immobilier britannique restent liées de près aux performances de l’économie dans son ensemble. Plusieurs facteurs apportent du soutien, notamment une forte croissance des salaires« , poursuit Halifax.

Si la Banque d’Angleterre devrait par ailleurs continuer à relever ses taux, « il y a des signes récents de stabilisation des coûts d’emprunt, voire de repli, même s’ils devraient rester beaucoup plus élevés que ce à quoi les propriétaires immobiliers se sont habitués pendant la dernière décennie« , note encore la banque.

Par conséquent, les pressions sur le marché devraient « persister et nous attendons un recul des prix des logements se poursuivant sur l’année prochaine » mais il devrait s’avérer « graduel » et ne pas effacer l’ensemble des gains des biens enregistrés ces dernières années.

Les taux de certains prêts immobiliers très courants au Royaume-Uni se sont hissés le mois dernier à un sommet depuis 15 ans, conséquence des tours de vis de la Banque d’Angleterre face à l’inflation, alimentant les craintes de propriétaires britanniques de voir leurs mensualités s’envoler.

Dans un pays où l’immense majorité des prêts hypothécaires sont fixés pour cinq ans ou moins, obligeant les propriétaires à signer périodiquement un nouveau crédit aux prix du marché, le taux moyen à deux ans a atteint mi-juillet 6,66%, un record depuis 2008, selon le site de données financières Moneyfacts.

Le taux a dépassé ainsi un pic atteint en octobre après la tempête financière provoquée par l’éphémère gouvernement de Liz Truss, qui avait affolé les marchés avec un budget aux dépenses massives et non financées, faisant s’envoler les taux d’emprunts des bons du trésor et, par ricochet, des prêts hypothécaires.

Par MySweetImmo avec AFP