Crise de l’immobilier : La pénurie de logements est un frein aux études et à l’indépendance des jeunes
88% des jeunes estiment que se loger est un parcours du combattant. Et les conséquences sont lourdes : certains renoncent à leurs études ou refusent un emploi.
Pénurie de logements et concurrence féroce entre les candidats, loyers déjà exorbitants en hausse de 8% à 10% entre les rentrées 2022 et 2023, propriétaires intransigeants mais aussi augmentation du coût de la vie quotidienne : les aspirations des étudiants et jeunes actifs à l’indépendance se heurtent à des obstacles de plus en plus difficiles à surmonter.
Des difficultés à trouver un toit aux lourdes conséquences, comme en témoigne l’étude réalisée par l’institut OpinionWay pour la plateforme Wellow, actrice de l’habitat collectif, social et urbain.
12% des moins de 35 ans ont dû renoncer à poursuivre leurs études
Pour une majorité de jeunes, quitter le domicile familial est une obligation pour poursuivre des études ou accéder à l’emploi. Alors que la crise du logement s’intensifie, nombreux sont ceux qui ont été contraints de réviser leurs projets d’avenir, condamnant bon nombre de jeunes à la précarité ou à la dépendance familiale :
- 12% des moins de 35 ans ont dû renoncer à poursuivre leurs études.
- 31% ont dû retarder leur passage à une vie autonome.
- 20% ont dû retourner vivre chez leurs parents.
14% ont été obligés de refuser un emploi
Plus globalement, le logement, frein à l’emploi, ferme les portes de l’avenir d’une part significative de la jeunesse. Faute de pouvoir se loger à un prix juste :
- 26% ont été obligés de retarder leurs projets de reconversion professionnelle.
- 22% ont renoncé à s’orienter vers des métiers en tension en raison du décalage entre les salaires proposés et le coût du logement.
- 14% ont été obligés de refuser un emploi.
- 12% été obligés de refuser une formation.
Les conditions de sélection en cause
Parmi les difficultés exprimées, 1 jeune sur 2 déplore les conditions trop sélectives imposées par les propriétaires (nature du contrat, garant, caution, salaire minimum, etc.). De fait, près de 2 jeunes sur 10 ont déjà été confrontés à l’impossibilité de répondre à l’exigence d’une caution parentale (16%). Plongés dans une lutte sans merci pour se démarquer des autres candidats, 41% des jeunes enchaînent les visites tout en sachant que leur dossier a peu de chances d’être accepté. Une situation d’autant plus complexe que les étudiants recherchent davantage de souplesse quant à la durée de leur location : 22% des répondants rencontrent des difficultés à trouver une solution de logement flexible adaptée à leurs besoins.
Source : Wellow