Crise de l’immobilier : « Gagner en efficacité et accompagner les équipes », Olivier Colcombet (DigitRE)
Olivier Colcombet, président de DigitRE ( Capifrance, Optimhome…) a profité du salon RENT pour livrer son regard sur la crise de l’immobilier au micro d’Ariane Artinian.
En direct du RENT, Ariane Artinian reçoit dans Mon Podcast Immo les acteurs de l’immobilier. Dans ce nouvel épisode, c’est Olivier Colcombet, président de DigitRE, groupe qui compte notamment les réseaux de mandataires immobiliers Capifance et Optimhome, qui répond à ses questions sur le marché immobilier.
S’adapter à la crise immobilière
« Nos réseaux souffrent comme tout le monde. Nous nous battons pour être le plus efficace possible et mieux accompagner nos équipes. Nos deux réseaux sont constitués de conseillers solides, fidèles et très expérimentés. Notre TOP 100 fait +8% dans le Groupe, ce qui est assez exceptionnel. Les conseillers qui ont beaucoup de respect pour leurs clients, qui apportent du service et qui ont développé une image de marque qualitative continuent de bien se porter et surperforment en dépensant tout de même évidemment beaucoup plus d’énergie et de travail que pendant l’euphorie des années 2020/21.«
Pour aider ses conseillers et pour proposer des formations adaptées au virage que représente la crise actuelle, DigitRE a remis en place des formations en présentielle, axées sur des sujets clés : bien travailler les acquéreurs, mieux accompagner les clients sur le financement.
Un secteur pris au dépourvu par des contraintes qu’il ne maîtrise pas
Est-ce que tout va bien chez DigitRE ? « En 2023, 870 000 transactions auront été réalisées. C’est 80 000 de plus qu’avant le Covid. Ce n’est pas la catastrophe, tempère Olivier Colcombet. Ce qui est compliqué, c’est ce ralentissement sur des éléments que nous ne maîtrisons pas : le financement et les contraintes d’endettement imposées par le HCSF. La hausse de la rapidité des taux nous as pris au dépourvu.«
Et d’ajouter : « Le groupe souffre comme tout le monde. Les financements de la Banque de France ont baissé de 40% en 9 mois. Le marché subit une baisse de 25% à 30%. Sur un marché où il faut surinvestir pour soutenir l’activité et nos conseillers, notre chiffre d’affaires va évidemment baisser et notre résultat être impacté. »
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Ne pas casser les marges pour investir
Les réseaux de mandataires qui comptent de nombreux débutants souffrent davantage.
« Les plus gros réseaux doivent rester vigilant. Certains, à la peine, cassent les prix et les marges, seulement pour rester compétitif, nous avons besoin d’investir en notoriété, en outils, donc nous avons besoin de moyens. »
Olivier Colcombet espère bien évidemment que 2024 sera une année de retournement… dans l’autre sens. Avec une reprise côté financement. Le coût du financement devrait baisser. Selon lui, le 1er trimestre devrait rester compliqué mais il espère une reprise sur le 2e. A suivre…