« CNCEF Crédit réclame le retour du reste à vivre pour apprécier le taux d’endettement », Côme Robet

Pour Côme Robet, Président de CNCEF Crédit, il devient urgent de rendre aux banques la liberté d’apprécier le risque d’octroi de crédit. Au risque de provoquer une véritable catastrophe sociale !

Côme Robet

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Côme Robet, Président de CNCEF Crédit

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La prochaine réunion du Haut Conseil de Stabilité Financière doit faire sauter le verrou des 35% de taux d’endettement maximal et prendre en compte la notion de reste à vivre, au risque d’entraîner des catastrophes en chaîne Il devient urgent de rendre aux banques la liberté d’apprécier le risque d’octroi de crédit.

Cette mesure réglementaire a bloqué l’accession à la propriété de 240 000 ménages entre 2019 et 2023. Des primo-accédants en priorité, mais aussi ceux qui ont des revenus et un reste à vivre suffisants, même si leur taux d’endettement dépasse la norme. Et au premier chef les investisseurs, dont nous avons grand besoin.

Ce verrou doit aujourd’hui sauter, au risque de saper définitivement la confiance des Français qui, à force d’entendre que les banques ne prêtent plus, n’osent même plus solliciter un crédit.

Au risque aussi de priver ceux qui ont besoin de se loger en location d’une offre disponible, faute d’investisseurs locatifs.

Vers une véritable catastrophe sociale

Au risque enfin de provoquer une véritable catastrophe sociale, issue de la faillite potentielle des différents professionnels du secteur : les courtiers, de toutes tailles (dont le volume d’activité a baissé en moyenne de 25% en 2022), leurs salariés, mais aussi les agents immobiliers, les promoteurs et les acteurs du BTP.

« Il ne faut pas s’attendre à une révolution lors de la prochaine réunion de décembre », avait prévenu le Haut Conseil de stabilité financière le 26 septembre après avoir sanctuarisé le principe-même et le niveau du taux d’endettement maximal.

Nous ne souhaitons pas de révolution mais la levée de ce blocage purement réglementaire pour relancer l’octroi de crédit, retombé en septembre à un niveau comparable à celui d’avant 2015 : 9,2 milliards d’euros.

Des banques responsables et des Français qui ne veulent pas de surendettement

Les Français et les professionnels du crédit en ont besoin. Redonnons aux banques leur pouvoir d’appréciation du risque. Elles connaissent leurs clients et disposent de tous les outils pour se (et les) protéger. Cette mesure ne coûterait, qui plus est, rien à l’Etat.

La réunion de décembre du Haut Conseil de Stabilité Financière est celle de la dernière chance. Nous ne pouvons plus continuer à bloquer tout un secteur au prétexte de protéger les Français d’un risque de surendettement qu’ils sont les premiers à tout mettre en œuvre pour éviter. Nous avons des banques solides, il faut leur faire confiance. Elles savaient mesurer leur risque avant 2019, elles n’ont pas perdu cette capacité depuis. Nous souhaitons toujours nous entretenir sur ces questions avec le Ministre du Logement, à qui nous réitérons notre demande. »

Par MySweetImmo