Crise de l’immobilier : « Aider les agents immobiliers à céder leurs entreprises », Stéphane Fritz

Stéphane Fritz, Président du réseau Guy Hoquet l’Immobilier dessine le futur de l’agence immobilière au micro d’Ariane Artinian dans un nouvel épisode de Mon Podcast Immo.

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En direct du salon RENT, le salon de la Proptech, Ariane Artinian reçoit Stéphane Fritz pour un nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Le président du réseau Guy Hoquet l’Immobilier livre un regard sans concession sur le monde de la proptech et l’avenir de l’agence immobilière.

Le Mirage des Start-ups de la Proptech, une tribune qui fait écho

Stéphane Fritz revient sur sa tribune publiée en exclusivité sur MysweetImmo qui avait pour titre « La proptech ou le mirage des start-ups de l’immobilier » et qui n’est passée inaperçue.

Il aborde la problématique de nombreuses proptechs qui, cherchant à ubériser le marché, se sont basées sur des postulats erronés.

« Beaucoup de Proptech qui souhaitaient disrupter le marché, en l’ubérisant, sont parties d’un très mauvais postulat de départ, explique t-il. Le dirigeant de l’une d’entre elles a même reconnu qu’il aurait changé son modèle s’il avait su « en 2017 que les gens voulaient du service plutôt que du prix » .

Ventes et clients virtuels dans le metaverse

Reste que cette prise de conscience a conduit à un changement de modèle pour nombre de ces entreprises, passant d’un prix fixe à un prix variable, s’alignant ainsi sur la commission moyenne en France. « Certaines, prônant auparavant le tout digital, s’installent maintenant dans des locaux physiques alors qu’ils se disaient full digital. ».

D’autres, à l’inverse, vont dans le métaverse chercher des clients virtuels, avec des ventes virtuelles et très certainement des clients virtuelles », ironise Stéphane Fritz, soulignant la perte de vitesse de ces approches disruptives.

« Ces Proptech, qui souhaitaient disrupter le marché, sont en perte de vitesse, car 80 % particuliers se tournent vers des professionnels avec un pas de porte, ajoute le président de Guy Hoquet. Pour autant, la technologie reste indispensable au métier immobilier.« 

L’avenir multi services de l’agence immobilière

Face à des clients exigeants plus qu’une simple visite ou estimation, Fritz envisage un avenir où l’agence immobilière devient multiservice. « Demain, elle intégrera le crédit, la gestion de patrimoine, la gestion d’entreprise » envisage-t-il, suggérant une expansion significative des compétences de l’agent immobilier.

Soutien aux agents immobiliers en difficulté

La hausse des taux d’intérêt et un ralentissement des transactions immobilières, plaçant de nombreux professionnels dans une position délicate. Comment aide t-il ses agents immobiliers à traverser la crise ?

« Tous les agents immobiliers n’ont pas les moyens d’attendre un rebond d’activité au second semestre 2024, reconnait Stéphane Fritz. Mais nous les aidons en facilitant la cession d’entreprises à d’autres repreneurs en quête d’opportunités en période de crise, ce qui permet de sauver des agences.« 

En réponse à la crise qui secoue le secteur, sa méthode consiste à faciliter la cession d’entreprises immobilières, une approche qui vise à préserver l’activité et les emplois dans un marché en contraction.

Malgré une baisse globale des performances, Stéphane Fritz considère que les réseaux les plus robustes, comme Guy Hoquet, subiront une diminution de leurs effectifs moindre : 5% à 10% contre une baisse moyenne attendue de l’ordre de 30%. À suivre…

Par Olivia Delage