Pros de l’immo : Les ventes immobilières interactives, votre allié face aux vendeurs trop gourmands

Pour ajuster les prix et accélérer les ventes, il existe une solution : les ventes immobilières interactives. De plus en plus de professionnels y ont recours pour permettre aux vendeurs d’avoir une prise de conscience sur la valeur de leur bien qu’ils ont souvent tendance à surestimer. Explications.

Jeune femme sur une tablette

© adobestock

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Face à un marché immobilier en berne, des acheteurs de plus en plus rares, une montée exponentielle des taux d’intérêt et, par conséquent, une baisse significative de la demande, les vendeurs doivent ajuster leur prix de vente au risque de ne pas trouver acquéreur et « d’user » ainsi leur bien immobilier sur le marché.

Pour éviter un tel schéma catastrophe et permettre une transaction immobilière dans des délais raisonnables, de plus en plus de professionnels de l’immobilier ont recours à la vente interactive. Un dispositif créé en 2020 par la startup Enchères Immo qui séduit déjà plus de 500 agences immobilières en France. A la clé, une prise de conscience des propriétaires vendeurs et des prix plus en adéquation avec le marché. C’est aussi une solution vertueuse et transparente, sans risque pour les vendeurs et les acheteurs. 

Une mise à prix de 5% à 15% en-dessous de l’estimation 

Fin 2023, la plateforme Encheres-immo.com compte plus de 500 agences immobilières partenaires utilisant le service de vente interactive, contre 170 agences en début d’année.  « Nous avons enregistré 1500 ventes interactives en 2023, soit une augmentation de 300% par rapport à 2022 », indique Louis du Clary, co-fondateur et CEO d’Enchères Immo. 

Sur le territoire national, la solution d’une vente immobilière interactive suscite donc de plus en plus d’intérêt chez les professionnels de l’immobilier. Et pour cause, face à leur objectif, celui d’attirer des acquéreurs et de parvenir à une vente dans un temps relativement réduit, la vente interactive présente plusieurs avantages.

En effet, le prix de « première offre » se situe de 5 à 15% en-deçà de l’estimation immobilière. Ce prix d’appel attractif attire des acquéreurs plus nombreux. « Le professionnel va ainsi générer des contacts qu’ils n’auraient certainement pas obtenus en dehors de cette stratégie de vente », explique Louis du Clary.

Autre avantage pour le professionnel, la possibilité de mettre en ligne les biens vendus de manière interactive sur les portails immobiliers habituels et de définir les paramètres des ventes interactives, comme le délai de mise en ligne, entre trois et quatre semaines. A l’image d’une vente immobilière classique, le professionnel organise les visites auprès des candidats intéressés, à la différence qu’il récupère leur dossier et valide leur inscription à la vente interactive. 

Une opération sécurisée et un vrai “déclic” pour les vendeurs 

Du côté du vendeur, l’opération est sans risque. En effet, une fois l’enchère terminée, si le vendeur n’est pas satisfait des offres formulées par les acheteurs, rien ne l’oblige à accepter, même l’offre la mieux-disante. Reste que dans les faits, d’après les observations d’Enchères-immo, la vente interactive permet aux vendeurs d’avoir un déclic, une prise de conscience sur la valeur de leur bien immobilier, qu’ils ont souvent tendance à surestimer. « Sur Enchères-immo, dernièrement, les biens vendus se situent environ 6% en moyenne en-dessous de ce que les vendeurs pouvaient attendre », constate Louis du Clary. 

Moralité, Enchères-immo permet de rapprocher les vendeurs des acheteurs, et dans la plupart des ventes interactives, d’aboutir à la vente finale du bien et de débloquer ainsi une vente qui n’aboutissait pas. Et c’est finalement, donnant-donnant, comme le déclarait récemment Loïc Cantin, Président de la FNAIM, sur RTL Soir, « si les vendeurs vendent moins cher, ils achèteront également moins cher ! ». 

Une méthode d’achat bénéfique et rassurante pour les acquéreurs

Enfin, du côté de l’acquéreur, cette nouvelle méthode d’achat est aussi bénéfique et rassurante. De plus en plus soucieux de faire une « bonne affaire », les candidats acquéreurs (environ 4 par vente interactive en moyenne) observent en temps réel et en toute transparence les offres des autres participants dans la course. « Ils vont avoir le temps de réfléchir. Ils vont créer le prix et ajuster leur proposition en fonction de leur capacité financière et de leur souhait d’acquérir le bien », explique Louis du Clary. Et à l’inverse des enchères judiciaires où les candidats acquéreurs ne bénéficient pas d’un délai de rétractation légal, les participants sur la plateforme Enchères-Immo disposent du laps de temps légal pour se rétracter.

Une fois que le vendeur a contresigné une offre, le professionnel prépare le compromis de vente. A la signature de celui-ci, l’acquéreur peut se rétracter pendant dix jours. Le professionnel va sélectionner en général l’offre la mieux-disante, mais il pourra également sélectionner le meilleur dossier en fonction du financement, du recours ou non à l’emprunt ou de certaines conditions suspensives. 

“Dans un changement de marché comme nous le vivons actuellement, il est important et nécessaire d’apporter de nouvelles solutions à nos clients vendeurs. En plus de l’histoire et de la solution que nous pouvons amener grâce à Enchères Immo, nos clients apprécient la prise de conscience que nous leur permettons de réaliser. La finalité de passer par la vente interactive est de faire parler le marché. On se retrouve ainsi dans la situation où ce n’est pas l’agent immobilier contre le vendeur mais le marché qui s’impose au vendeur”, précise Jordan Evain, utilisateur des ventes interactives et CEO des agences l’Évidence Immobilière – La Baule et Pornichet.

Quels sont les biens immobiliers vendus aux enchères interactives? 

Tous les types de biens peuvent être vendus en enchère interactive : maisons, appartements, terrains, parkings, caves, biens commerciaux industriels. « Nous avons même eu un carrelet charentais en vente interactive ! », indique Louis du Clary. 

Il ajoute et conclut, « Parmi ces biens, nous les classons en trois catégories : « les biens dits « usés » sur le marché entre six mois et 2 ans, faute d’un prix trop élevé, les biens surestimés pour lesquels les vendeurs en attendent un peu trop. Enfin, les biens « pépites » sur lesquels nous pouvons dépasser les attentes des vendeurs ». Cette 3e catégorie ne représente pas plus de 10% des ventes interactives. Dans la majorité, la vente en enchère permet de montrer à un vendeur la valeur réelle de son bien immobilier et de l’ajuster au prix du marché. 

Par MySweetImmo