Immobilier : « Le Premier ministre se trompe de cible en visant les syndics qui méritent au contraire d’être soutenus », Danielle Dubrac

Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a annoncé vouloir « déverrouiller le secteur du logement ». L’Unis se désole des mesures annoncées qui ne permettent pas de résoudre la crise du logement qui affecte simultanément toute la chaîne de l’immobilier.

Portrait de Daniele Dubrac, présidente de l'UNIS

© UNIS

Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS

 0

L’Unis constate l’absence de propositions concrètes dans des secteurs critiques où l’action de l’Etat est pourtant attendue : « Rien sur l’accès au logement par l’accès au crédit et rien sur le renforcement du parc locatif privé qui se délite« , précise Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS.

Certes, le DPE est évoqué par le Premier ministre. « Il serait temps ! », commente l’Unis. Plus d’un an qu’il est promis de rectifier cet outil fondateur du Plan Climat. Certes, MaPrime Renov’ est l’objet d’une volonté simplificatrice. « Mais les décrets d’application sont incompréhensibles pour ceux à qui ils s’adressent. Certes, l’intégration du logement intermédiaire dans les plans locaux est évoquée, mais elle était déjà prévue depuis la loi Elan 2019« , rétorque Danielle Dubrac.

Les syndics, qualifiés de profession à « déverrouiller » : un non sens

L’Unis se dit scandalisée par les propos du Premier ministre pointant arbitrairement du doigt les syndics, qualifiés de profession à « déverrouiller ».

Pour l’Unis, « déverrouiller » un secteur qui n’est pas fermé n’a pas de sens. En revanche, c’est l’exercice du métier de syndic qui est particulièrement complexe parce que les professionnels respectent une règlementation qui protège à juste titre le consommateur. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les start-ups et autres nouveaux entrants ne veulent pas être syndics : ils veulent simplement proposer des prestations au syndic, sans assumer les tâches inhérentes au métier et validées par une carte professionnelle, proposer des services sans tenir les assemblées générales, sans endosser les responsabilités. Mais ce n’est pas ce que demandent les copropriétaires.

« Le Premier ministre se trompe de cible en visant les Syndics qui méritent au contraire d’être encouragés, soutenus », estime Danielle Dubrac, rappelant aussi que « les syndics sont le fer de lance de la politique de rénovation massive ».

« Oui à la simplification, non à une dérégulation aveugle », demande l’Unis.

La solution : simplifier la copropriété

De nombreuses mesures, que porte l’Unis, existent pour simplifier la copropriété :  pour les dossiers de demandes de subventions des copropriétaires, pour une meilleure articulation entre les contrats de gestion courts, et les projets de travaux nécessairement de long terme, ou encore pour la réécriture du contrat de syndic dans une version plus dynamique…

« L’Unis attend des futurs textes de Loi qu’ils déverrouillent les conditions d’exercice du métier ; et non pas l’accès au métier qui déjà est libre et concurrentiel », pointe Danielle Dubrac qui rappelle que « l’Unis est prête au dialogue avec le Gouvernement et espère moins d’a priori et plus de volonté à solutionner la crise que nous connaissons aujourd’hui ».

Par MySweetImmo