Immobilier : Les Néo-Aquitains souhaitent toujours devenir propriétaires

En Nouvelle Aquitaine, la plus grande région de France, 62% des habitants souhaitent devenir propriétaires de leur résidences principale selon une étude Procivis Harris Interactive menée auprès de 10 000 personne.

Achat immobilier

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En Nouvelle-Aquitaine, plus de 6 Français sur 10 souhaitent devenir propriétaires et restent davantage confiants pour réaliser cet objectif que l’ensemble des Français. Ils sont nombreux les habitants de la plus grande région de France à souhaiter devenir propriétaires, malgré les prix de l’immobilier. C’est l’un des principaux résultats de la 4ème étude de Procivis, menée par Harris Interactive, auprès de plus de 10 000 personnes fin 2023 sur le thème de l’habitat et du logement.

Focus sur les grandes lignes de l’enquête : intentions d’achat et de déménagement, logement idéal et démarches d’accession à la propriété. L’analyse de Philippe Petiot, président de la Compagnie immobilière Nouvelle-Aquitaine, holding immobilière de Procivis Nouvelle-Aquitaine.

Les intentions d’achat ne faiblissent pas en Nouvelle-Aquitaine

C’est plus que la moyenne nationale : 62% des personnes interrogées en Nouvelle-Aquitaine, non-propriétaires de leur résidence principale, souhaitent devenir propriétaires et en font un objectif important, voire prioritaire.

Ce chiffre s’élève à 85% chez les 25-34 ans. Et 55% des Français interrogés dans cette région sont aussi plus confiants qu’au niveau national pour réaliser cet objectif d’accession à la propriété (2 points de plus que la moyenne). Comme au niveau national, les sondés envisagent en majorité cette accession à la propriété dans les cinq années à venir, au plus tard.

Reste que le prix moyen de l’immobilier en Nouvelle-Aquitaine (tous départements confondus) avoisine 3 300 euros/m² pour un appartement et 2 400 euros/m² pour une maison. Les prix de la pierre restent le premier obstacle pour 90% des sondés, soit 1 point de plus qu’au niveau national. Autre frein «plutôt ou très important », les taux de crédit immobilier pour 88% des personnes interrogées, soit 2 points de plus que la moyenne.

 « On constate une étonnante stabilité des habitants de la région à vouloir devenir propriétaire de leur logement. Une tendance qui s’explique à la fois par le prix des loyers et par la préférence des Aquitains à vivre en maison individuelle. En effet l’offre locative dans les grands centres urbains reste rare et les loyers encore très élevés. Il est souvent plus avantageux de s’éloigner pour acquérir un logement neuf que de louer dans les grandes métropoles. Au-delà, devenir propriétaire reste plus que jamais, la meilleure assurance pour sa retraite, période où chacun sait que les revenus diminuent, et qu’il est préférable de ne plus avoir de loyer chaque mois. Une tendance à laquelle s’ajoute en Nouvelle-Aquitaine, une tradition du « vivre dehors », comme dans tout le sud-ouest d’ailleurs, qui explique ce désir d’accession à la propriété par l’acquisition d’une première maison, avec un petit jardin, en s’éloignant des grands centres urbain», précise Philippe Petiot

Mais dans les faits, l’accès à la propriété reste plus difficile qu’il y a 5 ans

Viennent ensuite d’autres préoccupations pouvant retarder le projet d’accession à la propriété, comme le temps nécessaire (recherche de financement, visite, etc.), l’évolution des normes énergétiques ou encore celle de la situation personnelle.

D’ailleurs, ils sont 79% à considérer que l’accession à la propriété est plus difficile qu’il y a cinq ans, soit 4 points deplus que sur la moyenne nationale. Malgré ces différents obstacles, les démarches d’achat immobilier ne faiblissent pas en Nouvelle-Aquitaine. L’étude révèle que 54% ont consulté des annonces immobilières au cours des derniers mois, dans le cadre d’une recherche d’achat, 34% ont réalisé une simulation de crédit, 29% ont pris contact avec des agences immobilières, 28% ont visité un bien et pris des renseignements auprès d’une agence ou d’un courtier en immobilier.

De même, au cours des 12 prochains mois, 47% envisagent de consulter des annonces immobilières, 36% de visiter un bien immobilier ou encore 31% de prendre contact avec des agences immobilières.

Autre enseignement, les intentions de déménagement sont assez importantes : 34% des sondés aimeraient déménager dans les deux années à venir, en majorité à 69% dans une petite ville ou une ville de taille moyenne (jusqu’à 99 999 habitants) et 23% en zone rurale (moins de 2000 habitants).

Sur le profil type des accédants dans la région, Philippe Petiot précise : « Ce sont dans une grande majorité de jeunes actifs, avec ou sans enfant, mais ayant chacun un emploi. Ils bénéficient souvent d’un apport personnel assez limité. Ils doivent faire face à une croissance sensible et rapide des prix alors que leurs revenus n’ont pas suivi la même courbe. Dernièrement, c’est l’accès au financement qui les freine davantage encore dans leur projet, la hausse rapide et forte des taux de crédit, ce sujet du taux d’usure qui a été particulièrement bloquant toute l’année dernière et la demande d’apport bien supérieure à ce qu’il est légitime de posséder dans leur situation. A ce sujet, notre Groupe Procivis Nouvelle Aquitaine a débloqué une aide pour leur faciliter l’accession à la propriété. Une enveloppe de 40 000 euros à taux 0 %, qui permet de baisser leur taux d’endettement et d’augmenter leur capacité d’emprunt.

Une maison, le toit idéal pour près de 9 sondés sur 10

Outre l’idéal de propriété, la maison individuelle s’impose en Nouvelle-Aquitaine comme le bien immobilier convoité (86%, contre 75% au niveau national), devant l’appartement (14%, contre 25% au niveau national). Pour acheter leur résidence principale, les personnes interrogées s’attachent davantage à l’idée d’acheter une maison dans l’ancien (50%), qu’à celle de faire construire (45%), mais lorsqu’ils penchent pour l’achat d’un appartement, le neuf l’emporte sur l’ancien (17%, contre 9% dans l’ancien). Les critères de choix d’un éventuel nouveau logement restent comme au niveau national une bonne isolation thermique, ainsi qu’une bonne luminosité.

D’autres critères sont recherchés : une bonne isolation phonique, un accès à internet, un nombre de pièces suffisant, un jardin (8 points de plus que la moyenne nationale !), un espace de stationnement sécurisé ou encore des commerces et des services publics à proximité. Outre ces critères, les personnes interrogées recherchent plus qu’auparavant un balcon ou une terrasse (46%, contre 37% en 2021) et une pièce spécifique pour travailler (30%, contre 20% en 2021).
Toujours perçue comme importante pour la quasi-totalité des Français, la classe énergétique apparaît cependant moins primordiale que l’an dernier à l’achat d’un bien immobilier.

Des critères de recherche assouplis, comme au niveau national

Enfin, 71% des habitants de Nouvelle-Aquitaine préfèrent investir dans leur résidence principale, devant l’investissement locatif. Parmi ceux qui ont réalisé au moins une démarche d’investissement immobilier au cours des derniers mois, 38% des personnes ont dû assouplir leurs critères de recherche, notamment celui de la superficie du logement ou encore du quartier recherché. 

« Nous avons beaucoup évolué dans nos pratiques, que ce soit en construction de maisons ou en logements groupés et nous proposons aujourd’hui des habitats de qualité qui sont à la fois peu gourmands en énergie, moins impactant pour notre environnement et qui permettent à de jeunes familles de se sentir en sécurité dans un environnement sain et positif pour leur santé. Mais à ce jour le marché du neuf est globalement en panne. La rénovation fait encore peur aux jeunes primo-accédants, car les contrats de l’ANAH leur apparaissent complexes, et les aides longues à arriver, rénover peut faire peur à une famille qui doit maîtriser son budget. La rénovation ne peut à elle seule répondre à la forte demande de logement. Il faut relancer la capacité des jeunes familles à devenir propriétaire et débloquer toute la chaîne du parcours résidentiel. Gardons à l’esprit que la mise en panne de l’ensemble de la chaîne du logement créé aussi de la précarité comme en témoigne le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre dont les chiffres sont alarmants y compris pour notre région. Procivis Nouvelle Aquitaine vient d’ailleurs de créer sa propre fondation qui pourra répondre à ces enjeux d’urgence», conclut Philippe Petiot.

Par MySweetImmo