Immobilier Paris : « Les 5ème et le 6ème en tête des arrondissements les plus chers de la capitale »

Etat des lieux du marché immobilier dans les 5ème, 6ème et par ricochet dans le 14ème arrondissement de Paris avec Loïc Dupré de l’agence immobilière Vaneau Luxembourg.

bien vendu reu de sevres

© Vaneau

Rue de Sèvres, cet appartement s'est venudu sur la base de 15 300 euros lem²

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Loïc Dupré, directeur de l’agence immobilière Vaneau Luxembourg, décrypte la situation immobilière dans trois arrondissements de Paris : 5ème, 6ème et 14ème arrondissements.

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Au sein de notre agence Vaneau Luxembourg, nous observons deux marchés de l’immobilier avec des dynamiques différentes. Les 5ᵉ et 6ᵉ arrondissements sont sur des tendances stables, avec une demande toujours très forte mais une offre qui s’affaiblit depuis 6 mois. Ces deux arrondissements restent en tête du classement des secteurs les plus chers de Paris. Le nord du 14ème arrondissement, absorbé par le 6ᵉ, reste un secteur demandé, et l’offre y est de moins en moins importante. Le secteur d’Alésia marque la frontière avec le sud de l’arrondissement qui, lui, connaît une baisse de la demande depuis plusieurs mois.

Jusqu’à 25 000 euros le mètre carré pour de l’exceptionnel

Le 6ème arrondissement de Paris reste le secteur dont les prix sont les plus élevés, entre 16 000 €/m2 et 17 000 €/m2. Des biens exceptionnels peuvent atteindre les 25 000 €/m2, avec une vue et à proximité du Jardin du Luxembourg.

Dans le 5ème arrondissement de Paris, les prix oscillent aux alentours de 14 000 €/m2 pouvant atteindre 20 000 €/m2. L’ouest de l’arrondissement, les quartiers Val de Grâce – Luxembourg – Panthéon sont les plus demandés, mais l’offre y est très rare. Ce qui est certain, c’est que nous ne constatons aucune baisse des prix sur ces deux secteurs.

Le 14ᵉ quant à lui affiche des prix plus abordables, qui varient de 12 000 €/m2 à 15 000 €/m2 sur certains secteurs demandés, comme la Rue Campagne-Première ou encore le sud du secteur, vers Montsouris, avec de magnifiques maisons très prisées par de célèbres personnalités.

En dessous de 2 millions, on négocie !

Sur le segment du haut de gamme, les acquéreurs qui ont des moyens financiers importants ne cherchent pas à négocier, ils choisissent les biens qui conviennent à leurs critères et sont prêts à investir en conséquence.

En revanche, pour les biens en dessous de 2 millions d’euros, nous observons une hausse des négociations. Certaines offres agressives ont pu aboutir sur les derniers mois, mais la tendance devrait s’inverser au deuxième trimestre 2024, notamment avec la baisse des taux du crédit immobilier.

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont un réel impact sur le marché des petites et moyennes surfaces. Aussi, nous notons une hausse de la demande sur les biens avec travaux, plutôt délaissés sur l’année 2023. Les acquéreurs sont moins réfractaires à l’idée de s’engager sur de la rénovation, malgré des difficultés persistantes sur le coût des matériaux et les délais.

Nous constatons également sur la fin d’année 2023 que nous avons eu moins d’acheteurs étrangers qu’ à l’habitude. Ils n’ont représenté que 10% de la clientèle de notre agence immobilière Vaneau Luxembourg. Nous prévoyons un net retour de leur part à partir du printemps.

Nous sommes face à une nouvelle génération de retraités qui arrive en nombre. Ce sont des personnes qui ont beaucoup acheté dans les années 80/90, et qui aujourd’hui vendent pour partir en résidence secondaire.

Nous sommes aujourd’hui sur un marché imprévisible. Il y a plus de réflexion aujourd’hui, les négociations sont plus difficiles, sauf quand le lieu est vraiment très intéressant, les gens sont prêts à tout pour l’acquérir.

Pour être un bon agent immobilier, il faut être un bon funambule, savoir marcher sur un fil de plus en plus restreint. La seule faiblesse de notre marché est que les prix ne baissent pas, voire continuent d’augmenter sur certains secteurs. Nous restons cependant optimistes pour les prochains mois, tant nous sommes sur un secteur prisé.

Paris 6ème : 3 exemples de biens vendus

RUE D’ASSAS – PARIS 6EME – APPARTEMENT – 107.01 m² – VENDU : 21 000 €/m². Charmant appartement de 107.01 m² au 4e étage avec ascenseur. Il est traversant et lumineux, à fort potentiel. Entrée, cuisine en verrière, séjour, 3 chambres, salle de bains, salle d’eau. Gardien et cave.

RUE LE VERRIER – PARIS 6EME – APPARTEMENT – 100.5 m² – VENDU : 16 200 €/m². Appartement traversant et lumineux avec une terrasse de 10 m². Au calme absolu il bénéficie de belles expositions. Vaste séjour, salle à manger, cuisine équipée, 2 chambres, salle de bains. Cave et box.

RUE DE SÈVRES – PARIS 6EME – APPARTEMENT – 63.49 m² – VENDU : 15 300€/m². Appartement de 2/3 pièces au 5ᵉ étage avec ascenseur comprenant une entrée avec une cuisine, un double séjour, une chambre, ainsi qu’une salle d’eau avec WC. Une cave complète ce bien.

Par MySweetImmo
Un grand merci à Loïc Dupré, directeure de l’agence Vaneau Luxembourg pour cette analyse de marché. Vous voulez partager votre vision de l’immobilier avec nos lecteurs ? Contactez nous à hello@mysweetimmo.com