Immobilier : Une crise qui s’installe

Avec le baromètre de l’immobilier FNAIM-Clameur, la Fédération publie de manière synthétique, un état du marché locatif et de la transaction dans 70 villes et dans l’ensemble des départements et régions (prix, ventes, évolution de l’offre et loyers…). En Mars, malheureusement, la crise est toujours là …

Loic Cantin, president de la FNAIM

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Loïc Cantin, Président de la FNAIM

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L’année 2023 aura été l’année de la baisse des volumes avec un atterrissage de -22% soit 869 000 ventes. La baisse des prix est enclenchée mais est insuffisante à compenser la perte de pouvoir d’achat liée à une augmentation brutale des taux d’intérêt.

Les freins à l’accession contraignent de nombreux locataires à se maintenir dans ce statut et conserver leur logement. L’offre de biens à louer est en diminution sur tous les territoires, accentuée par les obligations de rénovation énergétique et une fiscalité plus incitative sur la location meublée.

« La sévérité de cette crise devrait alerter les pouvoirs publics qui ne semblent pas prendre la pleine mesure de la crise qui menace le marché de l’immobilier, bloquant l’accès au logement pour de nombreux Français. Cette situation appelle à une politique volontariste pour soutenir l’accession à la propriété et plus particulièrement les primo-accédants, accompagner la construction et restaurer la confiance des bailleurs privés« , explique Loïc Cantin, Président de la FNAIM.

Sur les 3 derniers mois, un rythme de baisse des prix de -2,6% par an

« Depuis 2023, le marché du logement ralentit sensiblement. Le quasi-quadruplement des taux d’intérêt en 18 mois a enclenché un cycle baissier des prix, même si les taux de crédits pourraient redescendre légèrement autour de 4% à la fin du T1 2024. La baisse du nombre de transactions s’accélère depuis 2023, s’établissant à 869 000 ventes en France (-22% sur un an) sur 12 mois glissants à fin décembre 2023. Elle entraîne dans son sillage les prix qui sont en baisse de 2,6% en rythme annuel sur les 3 derniers mois, au 1er mars 2024« , précise Emmanuel Perray, directeur des études économiques LABEL.

Paris sous les 10 000 € et en baisse de 10% depuis le Covid

La baisse des prix concerne la plupart des territoires. Sur un an, les prix baissent à Paris (-5,7%) et dans toutes les plus grandes villes, à l’exception de Nice (qui est toutefois en baisse sur 3 mois). Paris est repassée sous les 10 000 €/m2 (à 9 906 € pour les appartements) et la baisse cumulée des prix y est de 10% depuis septembre 2020. Dans les grandes villes et leur périphérie, la capacité d’achat immobilière des ménages est à un niveau bas et subit de plein fouet la hausse des taux. La baisse des prix est également forte en banlieue parisienne (-3,5%). En Corse et en région PACA, les prix restent en hausse.

Source : FNAIM
Par MySweetImmo