Immobilier : Quels gestes et budget pour gagner deux lettres sur le DPE ?
Pour réaliser un saut de 2 classes énergie sur le DPE, entre 2 et 3 gestes de rénovation sont nécessaires. Pour réaliser les travaux requis, les propriétaires doivent engager en moyenne 9 940 € TTC, avec un montant d’aides moyen de 3 157 € TTC.
Les échéances interdisant la mise en location de logements énergivores se rapprochent. Sur la base de 120 projets de rénovation visant à gagner deux lettres de DPE, Imodirect, agence immobilière indépendante 100 % en ligne spécialisée dans la gestion locative, a analysé les gestes de rénovation et les coûts afférents. Décryptage…
En moyenne 2,3 gestes nécessaires pour gagner 2 lettres sur le DPE
L’étude menée sur 120 appartements d’une superficie moyenne de 26 m2 révèle la nécessité de réaliser en moyenne entre 2 et 3 gestes de rénovation (2,3 pour être précis) pour pouvoir réaliser un saut de 2 classes énergie sur le DPE.
Dans le détail, 47 % des dossiers étudiés nécessitent 2 gestes pour gagner 2 lettres de DPE, 24 % n’en ont besoin que d’un seul et 12 % de 3.
« S’agissant de rénovations de biens locatifs, les propriétaires bailleurs ne cherchent pas à rénover globalement leur logement, mais à assurer la légalité et la pérennité de la mise en location tout en garantissant un certain confort aux locataires », souligne Arnaud Hacquart, président-fondateur d’Imodirect.
Le coût moyen d’un geste : 4 121 € TTC sans aide, 2 812 € TTC avec les aides MaPrimeRénov’ et CEE
Pour réaliser les travaux requis, les propriétaires doivent engager en moyenne 9 940 € TTC, avec un montant d’aides moyen de 3 157 € TTC.
« Jusqu’à présent, il fallait gagner 2 classes du DPE ou réaliser 2 postes de travaux pour obtenir MaPrimeRénov’, rappelle Arnaud Hacquart. Mais l’assouplissement des conditions d’octroi de MaPrimeRénov, formalisé par un arrêté et un décret publiés le 22 mars, permet d’accéder à l’aide d’Etat avec, sauf exception, un mono-geste sur la période allant du 15 mai au 31 décembre 2024, de quoi réduire les coûts tout en mettant en place des rénovations performantes », ajoute-t-il.
Les analyses d’Imodirect montrent d’ailleurs que le coût moyen d’un geste est de 4 121 € TTC sans aide, mais redescend à 2 812 € TTC avec les aides MaPRimeRénov’ et CEE (certificats d’économies d’énergie).
Double-vitrage et robinets thermostatiques
Les gestes les plus courants relevés par Imodirect sont : la pose de robinets thermostatiques (59 %) et de fenêtres double-vitrage (53 %), suivi de l’isolation par l’intérieur (47 %). L’isolation des combles n’intervient que dans 6 % des dossiers et l’installation d’une VMC à double flux dans 18 % des cas :
« Notre analyse reprend les aides conseillées au propriétaire-bailleur afin de gagner 2 lettres de DPE, elle n’inclut donc que les gestes proposés dans ce cadre », précise Arnaud Hacquart.
Les gestes les plus courants ne sont pas forcément les plus coûteux. Ainsi dans le cadre d’une rénovation englobant les 7 gestes répertoriés par Imodirect, l’installation de robinets thermostatiques ne représente que 15 % du budget, tandis que la pose de fenêtres double-vitrage et l’isolation par l’intérieur atteignent respectivement 38 % et 25 % du budget d’une rénovation énergétique.
Source : Imodirect