Crise de l’immobilier : « Les liquidations d’agences immobilières n’ont jamais été si élevées ! », Loïc Cantin (FNAIM)

Bilan immobilier du premier semestre, explosion des fermetures d’agences immobilières, impact de la dissolution sur le marché… Loïc Cantin, président de la FNAIM livre son analyse au micro de Mon Podcast Immo. Et appelle les professionnels de l’immobilier à rejoindre un syndicat.

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Loïc Cantin, président de la FNAIM est l’invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dresse le bilan de l’activité au cours du premier semestre 2024. Le président de la FNAIM ne mâche pas ses mots.

Oû en est le marché immobilier ?

Les taux d’intérêt en baisse ont-ils réellement relancé les ventes ? « Non« , affirme Loïc Cantin, expliquant que ce que certains ont considéré comme une reprise n’est en réalité qu’un rattrapage des décisions antérieures. « 0,5% de baisse des taux d’intérêt n’a eu qu’un effet très limité« , précise-t-il. Selon lui, le léger rebond observé est une fluctuation saisonnière, influencée par des mutations professionnelles et des opportunités ponctuelles, mais insuffisante pour parler de véritable redémarrage.

La correction des prix : une nécessité

Pour le président de la FNAIM, la clé d’une reprise du marché réside dans une correction des prix. « Nous avons actuellement une baisse des prix de 4,8% sur une année lissée, mais il faudra atteindre une baisse d’environ 7% pour espérer stabiliser le volume des transactions« , explique-t-il. Sans cette correction, les prévisions pour 2024 restent pessimistes, avec une anticipation de seulement 800 000 transactions – voire 760 000, contre 1,2 million avant la crise.

Attention aux dangers de l’instabilité politique

L’instabilité politique actuelle ajoute à l’incertitude économique et immobilière. « L’instabilité politique est plus dangereuse que l’instabilité financière« , affirme Loïc Cantin, soulignant que cette situation peut avoir de graves répercussions sur la politique du logement. Il insiste sur la nécessité de ne pas faire du logement une variable d’ajustement des crises économiques et politiques, appelant à une stratégie de stabilité pour permettre aux Français de se projeter sereinement dans l’avenir.

Impact sur les professionnels de l’immobilier

Les professionnels de l’immobilier ne sont évidemment pas épargnés par cette crise. Les difficultés s’accumulent pour les agences immobilières, les administrateurs de biens et les syndicats de copropriété. « Les liquidations judiciaires d’agences immobilières n’ont jamais été aussi nombreuses« , indique Cantin, avec un pic de 1120 liquidations en avril 2024. Toutefois, il note une augmentation des emplois dans les services, preuve que le secteur reste dynamique et essentiel pour répondre aux besoins des Français.

Soutenir la force syndicale

Pour soutenir ses adhérents, Cantin prône la combativité et la foi dans les propositions de la FNAIM. « Il est crucial que toute la profession se rallie et soutienne la force syndicale« , déclare-t-il, insistant sur l’importance de l’unité pour défendre la politique du logement.

Par MySweetImmo