Crise de l’immobilier : 25 000 emplois détruits dans le bâtiment au premier trimestre
La crise dans l’immobilier et la construction a entraîné la suppression de 25.000 emplois au premier trimestre 2024, selon la Fédération française du bâtiment (FFB).
La crise de la construction a entraîné la suppression de 25.000 emplois au premier trimestre 2024, selon la Fédération française du bâtiment (FFB), pour qui cette tendance va continuer au cours de l’année.
« Malheureusement, à ce jour, ce n’est qu’un début. Et nous allons vers une grande glissade vers la fin de l’année 2024« , a prévenu le président de la FFB, Olivier Salleron.
Une crise profonde qui menace des milliers d’emplois
« S’il n’y a aucune mesure puissante de relance sur le neuf, (…) ce sont 150.000 emplois qui seront concernés dans le bâtiment » d’ici à 2025, a répété Olivier Salleron, plus 300.000 en prenant en compte les emplois induits.
La chute des mises en chantier (280.100 chantiers commencés entre juin 2023 et mai 2024 selon les statistiques officielles, -21,5% sur un an) en est la principale cause, celle-ci n’étant pas compensée par la croissance de la rénovation énergétique.
Cette dernière activité a marqué le pas depuis le début de l’année, dénonce la FFB, suite au recentrage de MaPrimeRénov’, la principale aide à la rénovation, sur les rénovations lourdes – recentrage sur lequel le gouvernement est revenu au cours du printemps pour le reporter au 1er janvier 2025.
Appel à l’action et perspectives politiques
Les menaces pour l’emploi risquent de se matérialiser même si la production de logements neufs était relancée rapidement, a déclaré Olivier Salleron.
« On peut continuer à booster la rénovation énergétique, mais sur le logement neuf, vu l’inertie qu’il y a, c’est plié » jusqu’à la mi-2025 au moins, a-t-il jugé.
Le président de la FFB a salué la prise en compte de la crise du logement par les forces politiques lors de la campagne des élections législatives.
S’il a salué les investissements massifs dans le logement promis par le Nouveau Front populaire (NFP), il a mis en garde contre des mesures jugées « extrêmes » de l’alliance de gauche, arrivée en tête du scrutin mais loin d’une majorité absolue.
« Les mesures sectorielles, c’est excellent. Mais si on tue l’économie française en général par des mesures extrêmes, (…) attention de ne pas aller trop loin« , a-t-il dit, citant la proposition du NFP d’augmenter le Smic de 10%.
« Regardons l’économie. Et peut-être que s’ils veulent les mettre en place, attendons que l’économie reparte, et qu’il y ait de la marge et qu’il y ait effectivement de la redistribution possible. »