Jeux Olympiques de Paris 2024 : Explosion de l’offre de logements et stabilisation des prix

Likibu.com et Liwango.com font un état des lieux de l’impact de l’organisation des JO de Paris 2024 sur le secteur de la location saisonnière au sein des villes hôtes.

Paris

© adobestock

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L’offre de logements, qui a explosé de manière exponentielle au cours de la dernière année, vient répondre à une demande en augmentation plus contenue, à l’origine de l’observation de taux d’occupation souvent en-deçà des prévisions annoncées il y a plusieurs mois.

En évolution constante depuis des mois et alors que les prix affichés ont très largement baissés, les prix des logements réservés se sont quant à eux stabilisés dans l’ensemble des villes accueillant des épreuves sportives au cours des dernières semaines.

Zoom sur la soirée de la cérémonie d’ouverture

À l’image de l’ampleur de l’organisation de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, à laquelle 326 000 spectateurs auront eu la chance d’assister depuis les quais de Seine, les réservations de logements ont été conséquentes pour la nuit du 26 au 27 juillet. À Paris, environ 23 000 logements ont été réservés pour ce soir-là au prix moyen de 367 €, tandis que 43 000 logements l’ont été dans toute l’Île-de-France pour 292 € en moyenne.

Au cours des dix derniers jours, 5 000 logements ont par exemple encore été réservés à Paris pour cette même nuit et aux alentours de 10 000 dans toute l’Île-de-France.

Explosion nette de l’offre de logements disponibles à la réservation

Au cours de la dernière année, l’offre de logements n’a cessé de croître à une vitesse exponentielle dans l’ensemble des villes hôtes, notamment en région parisienne où se dérouleront de nombreuses épreuves sportives.

En effet, les villes d’Élancourt (+551 % d’offres), de Vaires-sur-Marne (+486 %), de Saint-Denis (+227 %), de Montigny-le-Bretonneux (+194 %) ou encore de Colombes (+191 %) sont celles qui observent la plus forte hausse de leur stock d’offres de locations saisonnières sur la période des Jeux (par rapport à la même période l’an dernier).

Villeneuve-d’Ascq (+104 %), ville de la métropole lilloise où se situe le stade qui accueillera des épreuves de basketball et de handball, n’est pas épargnée avec un stock d’offres multiplié par deux sur cette même période.

À Paris, sur toute la durée des Jeux il y a en moyenne environ 65 000 logements réservables quotidiennement (72 000 logements distincts au global). Tandis que ce chiffre s’élève à 134 000 logements en moyenne pour toute l’Île-de-France (150 000 logements distincts au global).

À titre de comparaison, au mois de juin, il y avait aux alentours de 45 000 logements distincts réservables quotidiennement à Paris. Ce chiffre correspond également au nombre moyen de logements réservables au mois de septembre prochain. Cela signifierait que plus de 20 000 logements parisiens n’auront été rendus disponibles à la location que sur la période des JO, avant de disparaître de la commercialisation à la fin de l’événement.

Avec la croissance exponentielle de l’offre, de nombreux logements sont encore disponibles à la réservation. Actuellement, il y actuellement encore environ 95 000 logements disponibles en Île-de-France pour des séjours qui intègrent la nuit du 10 au 11 août par exemple, dont 43 000 à Paris.

Reflet d’une très forte demande dans l’ensemble des villes hôtes

L’augmentation du nombre d’offres dans chacune de ces villes est à l’image de la forte croissance de la demande. Le nombre de nuits réservées a lui aussi explosé au sein de l’ensemble des villes hôtes qui accueillent des épreuves sur toute la durée des Jeux Olympiques : +289 % à Vaires-sur-Marne, +277 % à Élancourt, +217 % à Saint-Denis, +204 % à Villeneuve-d’Ascq ou encore +73 % à Lille et +63 % à Paris. Alors que la compétition commence à peine, ces chiffres vont encore augmenter au fil des réservations d’ici la fin des JO, moment auquel un bilan complet pourra être dressé.

Il est important de noter que si les taux d’occupation observés dans les villes hôtes semblent parfois décevants pour le secteur car plus faibles que les niveaux attendus (hormis pour les plateformes !), ils reflètent simplement le fait que l’offre ait augmenté bien plus rapidement et fortement que la demande effective. Le nombre de logements ayant atteint de tels niveaux sur cette période, les taux de remplissage s’en voient obligatoirement affectés si comparés à la même période l’an dernier.

Stabilisation des prix des logements réservés

Si les prix affichés des logements disponibles à la réservation s’étaient eux aussi rapidement vus atteindre des records au cours de la dernière année, ils ont connu de fortes baisses au cours des derniers mois pour se stabiliser au niveau des prix effectifs de réservation.

Ainsi, si Paris a connu une augmentation moyenne de 68 % des prix moyens de réservation de ses logements par rapport à la même période l’an dernier, la réservation d’une location au cours des JO s’y fait au prix moyen de 376 € (vs. 224 € en 2023). Ce prix était situé aux alentours de 421 € au mois de novembre dernier.

À titre de comparaison, au mois de novembre 2023 le prix moyen affiché des logements réservables au cours des JO à Paris s’élevait à 724 € contre 391 € aujourd’hui, soit près de deux fois moins cher, et 537 € en Île-de-France contre 323 € actuellement.

Ici aussi, les villes qui connaissent les plus fortes augmentations de leurs prix moyens de réservation sur la durée des JO sont les villes de la banlieue parisienne et lilloise qui accueillent des épreuves sur la durée : +204 % (294 € en moyenne contre 97 € en 2023) à Vaires-sur-Marne, +196 % (334 € contre 113 €) à Versailles, +189 % (227 € contre 79 €) à Montigny-le-Bretonneux, +175 % (216 € contre 79 €) au Bourget ou encore +150 % (169 € contre 68 €) à Villeneuve-d’Ascq, par rapport à la même période en 2023.

Les autres villes, qui accueilleront ponctuellement des matchs de football, connaissent elles des augmentations plus modérées : +40 % (77 € en moyenne contre 55 € en 2023) à Saint-Étienne, +26 % (118 € contre 93 €) à Lyon, +15 % (95 € contre 82 €) à Nantes et +8 % à Bordeaux (139 € contre 129 €) ou à Nice (175 € contre 162 €).

Par MySweetImmo