Immobilier : Les acquéreurs prennent leur temps avant de se lancer concrètement 

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de biens anciens mis sur le marché est très important, à plus de 1.5 million, et en hausse de +8.4% en 1 an. Dans ce contexte, les acquéreurs n’ont que l’embarras du choix et ils ont du temps pour comparer puis se décider.

Réflexion

© adobestock

 0

Depuis le début de l’année, les signes sont plutôt encourageants : baisse puis stabilisation des taux de crédit immobilier, des banques qui retrouvent la volonté de prêter… résultat : les acquéreurs se projettent de nouveau !

Pour autant, l’approche de l’été montre qu’ils prennent leur temps pour concrétiser réellement leurs projets immobiliers, stoppés temporairement par l’incertitude politique du pays. Un temps qui leur est aussi prêté par certains vendeurs, qui n’ont pas d’urgence à vendre et tardent donc à réajuster leurs prix avec la réalité du marché. Mais toutes les régions sont-elles impactées de la même façon ? Décryptage avec l’Observatoire Transaction Guy Hoquet de juillet 2024.

Des prix qui se maintiennent malgré la progression du nombre de biens à vendre

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de biens anciens mis sur le marché est très important, à plus de 1.5 million, et en hausse de +8.4% en 1 an. Dans ce contexte, les acquéreurs n’ont que l’embarras du choix, et du temps pour comparer puis se décider. Pourtant, le nombre de transactions sera en repli cette année : les estimations de la FNAIM comme de la Chambre des Notaires tablent sur environ 800 000 transactions à fin 2024 vs 875 000 en 2023. Conséquence : les stocks de biens à vendre s’étoffent.

L’explication est-elle à chercher du côté des prix/m² qui restent trop élevés au regard du pouvoir d’achat immobilier ? Ils affichent en effet une augmentation annuelle de +2.4% sur la période janvier-juillet, pour atteindre 3 345 €/m² en moyenne sur l’ensemble du territoire.

La relance du marché est-elle conditionnée à une correction significative des prix ? En partie…

Depuis le début de l’année, les acquéreurs montrent un regain d’intérêt pour les projets immobiliers, encouragés par des signes positifs pour leur financement. Cependant, pour transformer cet intérêt en transactions concrètes, il est essentiel de mettre en place une politique du logement incitative, tant du point de vue de l’offre que du soutien de la demande. D’autant que l’immobilier ne fait pas bon ménage avec l’incertitude politique et économique : un gouvernement stable et engagé pour le logement sur le long terme permettrait de restaurer la confiance des Français et de réenclencher réellement leurs projets”, précise Stéphane Fritz, président Guy Hoquet l’Immobilier.

Une baisse des prix attendue, mais qui ne semble pas encore d’actualité partout

Qu’il s’agisse du segment des maisons ou des appartements, l’offre de biens mis en vente demeure en hausse, respectivement de +6.8% et +10.7% en 1 an sur la période janvier-juillet. Pour autant, leur valeur se maintient à des niveaux élevés : 2800€/m² en moyenne pour les maisons, et 4861/m² pour les appartements. Mais, phénomène rarement observé depuis 1 an : le prix/m² est en recul de -0.2% pour les maisons en 1 mois et de -1.4% pour les appartements depuis le mois de juin. Effet de saisonnalité ou vraie tendance de fond ? Réponse en septembre !

Aujourd’hui, il faut donc prévoir un budget de plus de 370 000 € pour devenir propriétaire d’une maison
de 132 m² en moyenne en France, et près de 317 000 € pour un appartement de 65m².

Les prix baissent en Ile-de-France et continuent de monter en PACA

En termes de prix/m², 2 régions se démarquent en affichant les valeurs les plus élevées sur la période janvier-juillet. D’abord l’Ile-de-France, emmenée par des villes comme Paris (12 244 €/m²) ou Neuilly-sur Seine (12 847 €/m²), et Levallois-Perret (10 033 €/m²). Ensuite, la Provence-Alpes-Côte d’Azur avec, par exemple, Cannes à 11 962 €/m² ou encore Antibes à 8 791€ /m². Une tendance déjà observée depuis le début de l’année. Les deux régions se distinguent aussi par l’évolution de leurs prix.

En effet, l’Ile-de-France est la seule région française à voir son prix/m² moyen baisser, à -1.3% en 1 an sur la période janvier-juillet. A l’extrême inverse, c’est la PACA qui s’illustre avec la plus forte hausse de valeur, à +4.5% sur la même période, juste derrière la Bretagne, à +4.8%. Au final, pour accéder à la propriété de façon économique, il faut privilégier la Bourgogne-Franche Comté, le Centre-Val de Loire ou encore le Grand Est, qui sont les 3 régions les plus accessibles.

Prix/m² dans les 20 plus grandes villes

Les situations sont contrastées parmi les 20 plus grandes villes de France. 8 connaissent des progressions significatives de leurs prix/m² moyens avec en tête des villes du sud comme : Nice à +7.5%, Marseille à +4.1% et Aix-en-Provence à +3.5%, 8 se stabilisent dont Paris à +1.8%, 4 grandes agglomérations affichent une nette perte de valeur avec Nantes à -3.0%, Grenoble et Lyon à -2.5% et Bordeaux à -2.4%.

Par MySweetImmo