Immobilier : « Madame la Ministre, que faire pour le logement avec un milliard d’euros ? », Norbert Fanchon ( groupe Gambetta)
Norbert Fanchon, Président du Groupe Gambetta, imagine ce que Valérie Létard, nouvelle ministre du Logement, pourrait faire pour régler l’urgence du mal logement des Français avec un milliard d’euros.
J’adresse mes sincères félicitations à Valérie Létard, nouvelle ministre du Logement et de la Rénovation urbaine. Je lui souhaite une pleine réussite dans ses nouvelles fonctions.
Ne nous leurrons pas, la tâche sera d’autant plus ardue que le budget alloué au logement pour 2025 risque d’être contraint. Autant dire que nos propositions, en tant que professionnels, doivent être à la fois pragmatiques et réalistes. À défaut, elles seront immédiatement et irrémédiablement retoquées.
Ah si j’étais riche !
S’agissant de l’urgence du mal logement des Français, prenons comme hypothèse que la nouvelle ministre dispose d’une enveloppe d’un milliard d’euros …
Pour utiliser efficacement ce milliard potentiellement alloué au logement, je ne vois que trois pistes :
- Revoir les conditions de la RLS (réduction de loyer de solidarité) pour permettre aux bailleurs sociaux de construire 40 000 logements neufs par an.
- Revenir à un PTZ pour le logement neuf universel, en collectif comme en individuel, et sans condition de zonage pour accompagner davantage les primo-accédants.
- Reprendre les mesures du projet de loi Kasbarian en matière de logement intermédiaire pour construire 40 000 logements en TVA réduite à 10% supplémentaires.
Libérer plutôt que contraindre
Ces propositions d’urgence dans un contexte de rigueur budgétaire ne doivent pas nous empêcher, d’ores et déjà, de nous projeter dans l’après 2025.
Il faut donc dès à présent réfléchir à l’avenir et à la manière de transformer les interdictions (loi ZAN, proposition de loi anti-Airbnb, mise en place progressive de la décence énergétique) en solutions. Par exemple, en arrêtant de culpabiliser les propriétaires, en reportant les calendriers, en atténuant les sanctions.
Bref libérer plutôt que contraindre !