Immobilier et intelligence artificielle : Acquéreurs séduits par l’IA, vendeurs sceptiques !
Selon le Baromètre Gens de Confiance, acheteurs, vendeurs et individus sans projet immobilier n’ont pas la même attitude vis-à-vis de l’Intelligence artificielle. Les professionnels ont un rôle à jouer pour l’expliquer aux utilisateurs.
Dans la deuxième vague de son Baromètre de la Confiance Immobilière des Français, la plateforme Gens de Confiance dévoile une étude sur les perceptions variées des utilisateurs vis-à-vis de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur immobilier.
Cette analyse met en lumière les différences d’attitude entre acheteurs, vendeurs et individus sans projet immobilier concernant l’usage de l’IA dans leurs démarches. Bertille Marchal, directrice du marketing de la plateforme fait le point sur les enseignements de cette enquête et sur les défis à surmonter pour instaurer la confiance dans cette technologie. Éclairages.
Les acheteurs plus confiants dans l’IA que les vendeurs
L’étude révèle que 62 % des répondants n’ont pas de projet immobilier actif, tandis que 22 % sont acheteurs et 16 % vendeurs. Parmi les acheteurs, 58% déclarent avoir confiance dans les analyses de marché fournies par l’IA et 47 % estiment que l’IA peut les aider à obtenir des recommandations pertinentes pour leur achat.
En revanche, seulement 28 % des vendeurs partagent cette opinion, préférant majoritairement s’appuyer sur un accompagnement humain pour des décisions stratégiques comme la fixation des prix ou les négociations.
« Ces résultats montrent bien une tendance : les acheteurs perçoivent l’Intelligence Artificielle comme un outil analytique puissant pour les aider à mieux comprendre le marché, tandis que les vendeurs se montrent plus prudents et attachés à l’expertise humaine. Le professionnel est renforcé plus que jamais dans son rôle de tiers de confiance », commente Bertille Marchal.
Cette dichotomie reflète les attentes spécifiques côté vendeurs et acheteurs et souligne la nécessité de personnaliser les solutions d’IA pour qu’elles soient acceptées de manière plus large.
Des données qui rejoignent les tendances nationales
Les résultats de l’étude réalisée par Gens de Confiance corroborent les conclusions du Baromètre 2024 de l’IFOP, selon lequel 78 % des Français ont entendu parler des IA génératives, mais seuls 29 % déclarent leur faire pleinement confiance pour des décisions importantes. La véracité de ce chiffre est confortée par les 26 % de répondants de l’étude de Gens de Confiance ayant utilisé l’IA pour des tâches telles que l’estimation de prix ou la rédaction d’annonces.
Les réticences des utilisateurs s’expliquent notamment par la crainte de la déshumanisation, une préoccupation partagée par 63 % des Français interrogés dans l’étude IFOP.
L’étude de Gens de Confiance va plus loin en soulignant que 46 % des répondants préfèrent un accompagnement humain pour des tâches complexes comme la négociation de vente, malgré l’efficacité démontrée de l’intelligence artificielle (IA) pour l’analyse des tendances du marché.
L’IA, un outil complémentaire mais pas encore dominant
Malgré ces réticences, les données montrent que l’IA possède un réel potentiel pour simplifier les démarches et fournir des informations pertinentes, mais qu’elle reste complémentaire à l’accompagnement humain.
Bertille Marchal précise : « L’ intelligence artificielle (IA) dans l’immobilier est sur le bon chemin, mais pour qu’elle devienne une véritable alliée, elle doit se concentrer sur des usages concrets tout en respectant le besoin de personnalisation et de confiance des utilisateurs, qui considèrent souvent l’expérience immobilière comme le projet d’une vie. »
L’IA en immobilier, des perspectives d’amélioration pour une adoption plus large
Pour renforcer la confiance envers l’IA, Bertille Marchal insiste et conclut sur la nécessité de transparence et de pédagogie : « Il est crucial d’expliquer comment l’intelligence artificielle (IA) fonctionne et quelles données elle utilise pour construire ses recommandations. Tant que les utilisateurs ne se sentiront pas en contrôle et ne comprendront pas les bénéfices de ces technologies, ils n’arriveront pas à en tirer pleinement parti. »
À noter que l’étude révèle également une segmentation des profils face à l’intelligence artificielle (IA) : 22 % des utilisateurs se montrent « optimistes prudents », appréciant les bénéfices de l’IA mais restant vigilants quant à son usage. Par ailleurs, 46,5 % des répondants se disent indécis, reflétant une curiosité mêlée à une prudence vis-à-vis de ces outils.