Immobilier : Est-ce le bon moment pour acheter ?
Les planètes sont-elles bien alignées en cette fin d’année ? Est-ce le bon moment pour acheter ? L’Observatoire GH Transaction dresse le constat d’un cadre particulièrement favorable aux acquéreurs.
À l’heure où 2024 touche à sa fin, le marché immobilier français affiche un visage contrasté. Les acheteurs bénéficient de conditions de financement plus avantageuses que précédemment et d’une offre abondante : l’opportunité de concrétiser leurs projets immobiliers. Pendant ce temps, les vendeurs doivent composer avec une concurrence accrue de biens à vendre, face à des acquéreurs de plus en plus exigeants. Mais leur confiance dans les professionnels de l’immobilier reste intacte : 84% d’entre eux comptent faire appel aux services d’une agence.
À travers son Observatoire Transaction sur la période janvier-novembre et une étude exclusive menée avec YouGov, Guy Hoquet l’Immobilier analyse les grandes tendances et enjeux qui redéfinissent cette fin d’année.
Un contexte favorable à l’achat immobilier ?
L’Observatoire GH Transaction de novembre 2024 met en lumière un cadre particulièrement favorable aux acquéreurs.
Les taux d’emprunt sont en baisse continue : fixés à 3,37 % en novembre, les taux immobiliers ont poursuivi leur diminution progressive depuis la rentrée, rendant les crédits plus accessibles,
L’offre est en forte progression : le nombre de biens anciens mis sur le marché a augmenté de +10 % en 1 an, sur la période janvier-novembre, avec une abondance notable de maisons (près de 1 500 000 mises en vente depuis le début de l’année),
Les prix se stabilisent : la hausse moyenne des prix/m² se stabilise à +1,7 %. Les maisons affichent un prix moyen de 2 790 €/m², tandis que les appartements atteignent 4 848 €/m²,
Les marges de négociation sont plus importantes : en cette fin d’année, les vendeurs semblent plus enclins à négocier afin de faire aboutir les transactions, les marges de négociation se situant autour de -7% actuellement.
Les futurs acquéreurs doivent ainsi prévoir un budget affiché d’environ 370 000 € pour devenir propriétaire d’une maison de 133m² en moyenne en France, et près de 314 000 € pour un appartement de 65m².
Certains facteurs d’incertitude subsistent cependant : le contexte politique mouvant, la hausse précédemment annoncée des droits de mutation, les restrictions sur l’investissement locatif ou encore le calendrier de la rénovation énergétique. Autant d’éléments généralement peu favorables aux transactions…
“ Le logement reste au cœur des aspirations des Français, qu’il s’agisse de mieux vivre ou d’investir dans leur avenir. Avec des taux d’emprunt en baisse et une offre abondante, la fin d’année 2024 permet aux acquéreurs de mieux se projeter. Mais ce contexte, en apparence porteur, exige aussi vigilance et préparation : quel sera l’impact de la situation politique et économique du pays sur le marché dans les prochains mois ? ”, analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Comme les mois précédents, on constate de fortes disparités des prix/m² et de leurs évolutions selon les régions étudiées.
l’Ile-de-France reste région la plus onéreuse, à 5 650 €/m² en moyenne, et c’est la seule à connaître un léger recul de valeur : -0,7% en 1 an,
les régions côtières connaissent les augmentations du nombre de mises en vente les plus marquées, avec notamment la Bretagne à +23,5% en 1 an, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur à +17,7% sur la même période, avec des prix toujours en hausse,
les régions les plus attractives en terme de valeur (moins de 2 000 €/m²), demeurent le Centre-Val de Loire à 1 934 €/m² et la Bourgogne-Franche Comté à 1 750 €/m² en moyenne.
Les disparités sont encore plus flagrantes au niveau des villes étudiées
Les plus fortes hausses du nombre de mises en vente entre janvier-novembre 2024 et janvier-novembre 2023, concernent des villes du sud-est : Aix-en-Provence (+41,6%), la Seyne/Mer (+26,0%) et Antibes (+25,8%). À l’inverse, les plus fortes contractions semblent être localisées plutôt vers l’intérieur du territoire, avec par exemple Villeurbanne (-10,6%), Colmar (-9,7%) et Bourges (-8,7%),
Les plus fortes progressions de prix/m² sur la période sont observées à Mont-de-Marsan (+13,8%), à Hyères (+10,2%) et à Cherbourg-en-Cotentin (+8,5%). Les plus fortes baisses se concentrent à Villeurbanne (-4,3%), Grenoble (-2,8%) et Bordeaux (-2,8%) : 3 villes de + de 150 000 habitants.
84% des vendeurs souhaitent confier leur projet à un professionnel de l’immobilier !
L’étude exclusive réalisée par Guy Hoquet en partenariat avec YouGov montre un regain d’intérêt du côté des vendeurs.
Les intentions de vente sont en hausse : 31 % des Français ayant un projet immobilier envisagent de vendre dans les 12 prochains mois (+2 points vs janvier 2024). Et 61% d’entre eux veulent vendre une maison,
Les vendeurs sont plutôt sereins : 48 % des porteurs de projets immobiliers sont confiants quant à la réussite de leur vente, un chiffre en progression de 3 points depuis janvier. Toutefois, quelques inquiétudes persistent : « devoir vendre à un prix inférieur » à ses attentes (22 %, stable) reste la principale crainte, puis « trouver un acheteur » (14 %, +4 points) et enfin « négocier le prix » (12 %, +4 points). En effet, l’offre abondante redonne du poids aux acheteurs, donc la concurrence s’intensifie. En revanche, l’inquiétude liée à l’accès au crédit par les acquéreurs recule fortement (5 %, -9 points), grâce à des conditions de financement assouplies,
L’envie d’être bien chez soi s’affirme : acheter “mieux” – un logement plus grand, lumineux ou doté d’un extérieur – devient la première motivation des vendeurs : 31 % contre 24 % en janvier (+7 points). Cette motivation devance désormais le souhait de changer de ville ou de région (30 %, en baisse par rapport aux 35 % de janvier) et celui d’acheter plus petit ou moins cher (20 %, +1 point). Une évolution qui illustre des priorités résolument tournées vers la qualité de vie.
Enfin, dans un marché de plus en plus exigeant et complexe, les professionnels de l’immobilier restent des tiers de confiance plébiscités : 84 % des vendeurs souhaitent se faire accompagner pour sécuriser leur transaction, que ce soit pour mener à bien les négociations, déléguer les visites ou estimer leur bien.