Immobilier : Thierry Vignal (ex-Masteos) lance une Proptech pour réhabiliter les micrologements parisiens
Quelques mois après avoir cédé Masteos, spécialiste de l’investissement locatif clé en main, à la barre du tribunal de commerce de Paris, Thierry Vignal lance Atom, une Proptech destinée à acheter, réhabiliter et mettre en location les micrologements parisiens.
Héritage de l’empreinte haussmannienne, Paris compte actuellement 150 000 micrologements (dont près de 114 400 sont des chambres de bonne), soit 10 % des logements de la ville, pour la grande majorité à l’abandon. Des millions de m² de foncier habitable sont donc aujourd’hui inexploités et délaissés par les investisseurs.
Remettre en location des milliers de micrologements parisiens à l’abandon
Confronté à la fois à une pénurie de logements et à de forts besoins en logements temporaires, notamment pour les travailleurs nomades, le marché de l’immobilier parisien laisse pourtant à l’abandon des milliers de micrologements décotés. Ces surfaces de moins de 15 m², habitables mais non exploitées pour la majorité, représentent un véritable vivier de logements qui, une fois réhabilités, peuvent répondre aux besoins en logement temporaire.
Alors qu’aucun acteur de l’immobilier ne s’était jusqu’alors spécialisé dans le microliving parisien, Thierry Vignal (ex-Masteos) annonce la création d’Atom, entreprise chargée d’acheter, réhabiliter et mettre en location des micrologements parisiens.
Atom a donc pour ambition de redonner un usage à ce million de m² habitables et non exploités dans la capitale. Une fois réhabilités, ces logements de moins de 15 m² – une surface identique à celle d’une chambre d’hôtel – peuvent répondre aux besoins des salariés nomades et télétravailleurs de passage à Paris. La France compte plus de 118 000 travailleurs nomades, de passage régulier à Paris, mais vivant en dehors de l’Île-de-France.
« À ce jour, aucun acteur immobilier n’a pris à bras le corps le sujet du micrologement parisien qui est d’abord un problème sociétal, avec des milliers de biens habitables et non exploités. Atom aspire à devenir cet acteur. Le micro-living est un marché qui répond pleinement aux besoins de séjours flexibles à Paris. Des milliers de logements parisiens à l’abandon s’apprêtent à retrouver un second souffle avec Atom» conclut Thierry Vignal, cofondateur et CEO d’Atom.
Le microliving pour les séjours flexibles, une alternative à la chambre d’hôtel
Atom se veut être une nouvelle offre para-hôtelière exploitant les micrologements parisiens décotés pour les transformer en alternative aux chambres d’hôtel. Pour y parvenir, l’entreprise transforme ces espaces restreints en « cocons de luxe », rappelant le confort d’une chambre d’hôtel et reprenant les codes d’architecture du monde nautique.
Avec des contrats de location flexibles, le microliving répond aux différents besoins en séjour temporaire, à la fois pour les locataires en mobilité (séjours supérieurs à 30 jours), les télétravailleurs amenés à se déplacer à Paris sans y résider (location fractionnée en bail civil) et les besoins en logements de fonction temporaires (bail société).
Avec un prix de location de 50 € par jour, les micrologements Atom offrent le même niveau de confort et de services qu’une chambre d’hôtel, pour des prix 4 à 5 fois moins chers que l’hôtel, et pour une surface et des prestations équivalentes. La solution permet donc de réduire considérablement le budget logement des entreprises et des salariés en télétravail
Véritable alternative à la chambre d’hôtel, le microliving répond à la fois à la problématique de réhabilitation des micrologements inexploités et aux besoins en logement temporaire, particulièrement forts dans la capitale.
Petits espaces, grandes ambitions pour Atom
En tant qu’opérateur immobilier, Atom est chargée du sourcing des micrologements, de la rénovation standardisée aux codes de l’hôtellerie de luxe, de la rénovation énergétique et de la gestion locative pour le compte des foncières. Elle facture à la foncière un pourcentage du capital déployé et des loyers et lui offre un rendement net à 7% hors levier.
Depuis sa création, Atom a déjà acheté, réhabilité et remis sur le marché une dizaine de micrologements, et compte actuellement 15 biens en cours de rénovation. Son objectif est de traiter un volume de 1 000 micrologements parisiens en 5 ans. Avec un marché estimé à 600 millions d’euros de loyers annuels à Paris, Atom entend bien conquérir le secteur du microliving.