Carlos Ghosn : Ce que l’on sait de sa collection de maisons à travers le monde

L’homme d’affaires qui a fui la semaine dernière le Japon où il était assigné à résidence a rejoint sa résidence familiale de Beyrouth, l’une de ses nombreuses propriétés financées par Nissan. Petit tour d’horizon.

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L’affaire est rocambolesque. Celle d’un homme d’affaires franco-libanais de 65 ans, président déchu de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, sous le coup d’une enquête pour malversation financière, notamment d’avoir caché 38 millions d’euros de revenus au fisc. Il est ensuite relâché puis interpellé à nouveau, avant d’être re-relâché et assigné à résidence à Tokyo. Il finit par fuir la semaine dernière à Beyrouth. L’histoire commence il y a plus d’un an, lorsque Carlos Ghosn est arrêté par les autorités japonaises, à sa descente d’avion à Tokyo le 19 novembre 2018. Après 131 jours de détention, il est remis en liberté surveillée mais a interdiction de quitter le Japon jusqu’à la tenue de son procès qui devait avoir lieu au printemps 2020. Aujourd’hui, c’est dans une grande villa familiale située à Beyrouth, que serait réfugié l’homme d’affaires. Une villa parmi d’autres propriétés  mise à sa disposition par Nissan.

« La villa Rose », le refuge de Beyrouth

Une grande bâtisse, surnommée « La villa Rose » et située à l’est de la capitale libanaise, dans le quartier chrétien huppé d’Achrafieh. D’extérieur le bâtiment, imposant, semble très neuf. Il aurait été acheté 8 millions et demi d’euros par une filiale de Renault-Nissan, et dont certaines rénovations auraient été payée par une société hollandaise, fillale de Nissan, selon le site d’informations japonais Asia Nikkei. Tous les voisins qui s’expriment aux micros des différents médias français se disent ravis de son arrivée.

C’est dans cette Villa Rose aux volets bleus que Carlos Ghosn a reçu les médias pour sa conférence de presse le 8 janvier dernier.

La Villa Rose des Carole et Carlos Ghosn n’a toutefois pas résisté aux explosions qui ont ravagé Beyrouth, le 4 août 2020.

Une propriété à l’Etang-la-ville dans les Yvelynes et un appartement près du Trocadéro

Si Carlos Ghosn avait choisi la France, peut-être se serait-il réfugié dans son immense résidence située dans les Yvelines, à L’Etang-la-ville, dans l’Ouest parisien ? Cette superbe résidence où les autorités françaises ont mené une perquisition en juin 2019, dans le cadre de l’enquête sur des abus de biens sociaux effectués par l’homme d’affaires lorsqu’il était à la tête de Renault. A moins qu’il n’ait opté pour son duplex parisien de 489 m2, avenue George Mandel, à deux pas de la place du Trocadéro (Paris 16ème).

Une demeure à Tokyo,  à Rio et aussi à Amsterdam

Le magnat de l’automobile  était assigné à résidence dans un petit appartement de Tokyo. Son entreprise avait aussi mis à sa disposition un appartement à Amsterdam, un appartement Penthouse à Tokyo et un appartement -doté de trois coffre-fort sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, au Brésil  où Carlos Ghosn est né et a passé son enfance.

Dormir à la maison, bien moins cher qu’à l’hôtel

Selon le médias Japonais Nikkei, la filiale de Nissan aurait en tout déboursé 17,8 millions d’euros pour payer tous ces logements. Selon son avocat, Jean-Yves Le Borgne qui s’est confié à nos confrères de BFM TV, si Nissan a payé tous ces logements, ce n’était que par mesure de sécurité, et puis tout « aurait été plus cher s’il avait été à l’hôtel ».

Lors de sa conférence de près de 2h, tenue ce mercredi 8 janvier après-midi à Beyrouth, l’ex-PDG de Nissan Renault a affirmé que les soi-disant révélations sur ses logements n’avaient aucun sens, que tout cela était connu depuis des années. Il a évoqué des documents de Nissan connus de tous, établissant qu’il pouvait utiliser les résidences de Rio ou de Beyrouth aussi longtemps qu’il travaillait pour l’entreprise : « Porter cela aujourd’hui en accusation comme s’il s’agissait d’un secret n’a aucun sens. Cela fait partie de la campagne menée pour salir mon nom ! », a insisté Georges Ghosn.

Par MySweet Newsroom
L'utilisation des résidences à Beyrouth ou à Rio, mises à disposition par Nissan aussi longtemps que je travaillais pour l'entreprise était connue de tous depuis des années. Les documents stipulaient que ces bâtiments puissent m'être revendus à juste valeur. Dire que tout cela était secret n'a aucun sens. Ce sont des accusations qui font partie de la campagne pour salir mon nom.
Carlos Ghosn (pendant sa conférence de presse, ce 8 janvier à Beyrouth)