« 280 000 à 300 000 opérations immobilières ne seront pas réalisées cette année, le logement a besoin d’un plan de relance ! », Michel Mouillart

Michel Mouillart, Professeur d’Economie, FRICS est l’invité d’Ariane Artinian au micro de Mon Podcast Immo.

Le Fil d'Ariane · Mon Podcast Immo - Michel Mouillart - professeur d'économie
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A l’heure où nombre d’observateurs déplorent un durcissement des conditions de crédit, Michel Mouillart, Professeur d’Economie, FRICS remet les pendules à l’heure au micro d’Ariane Artinian. Extraits choisis.

« Il est habituel de pointer la responsabilité des banques lorsque l’économie ne va pas. Le ralentissement de la production de crédit tient à l’application des recommandations émises par le HCSF fin 2019, avant même le début de la crise sanitaire. « Contenir ce taux d’effort immobilier des ménages  à 33% c’était à coup sûr mordre sur l’activité des marchés immobiliers. Ces recommandations du HSCF portent en elle même 40% de la chute ».

« 60% du recul de l’activité s’explique par les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire et la récession majeure qui s’annonce. Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie évoque avec un recul du PIB de 11%, un taux de chômage devant dépasser les 10% et une montée du nombre de faillites (PME, artisans, commerçants…) »

« Nous allons avoir cette année, 200 000 à 220 000 logements anciens  et 60 000 à 80 000 logements neufs qui ne seront pas acquises par des ménages. A force de ne pas avoir voulu comprendre l’ampleur de la crise, beaucoup d’acteurs font comme si les responsables étaient les banques. »

« Nous avons devant nous, une montée des sinistres d’emprunteurs, l’économie française n’y est pas préparée. Les banques vont avoir à gérer la montée des sinistres, la montée des défauts de paiement des entreprises et des ménages en proie à un appauvrissement généralisé comme l’a annoncé le premier ministre Edouard Philippe. »

« La  crise du logement va toucher les ménages les plus modestes. Aujourd’hui, logement a besoin d’un plan de relance. Deux pistes sont à l’étude : un prêt à taux zéro relooké avec un taux négatif ou une subvention à l’acquéreur. »

 

 

Par Ariane Artinian