Baromètre Guy Hoquet l’immobilier : « Non, ce n’est pas la braderie sur les prix du mètre carré »

Non, ce n’est pas la grande braderie des prix de l’immobilier. Non, les passoires thermiques n’inondent pas le marché. Voici les principaux enseignements du baromètre Guy Hoquet l’immobilier de février.

maisons sur des piles d'euros avec étiquettes à vendre et vendu

© adobestock

L'offre de biens à vendre a augmenté de 14% en un an selon le baromètre Guy Hoquet l'Immobilier.

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Les vendeurs ne sont pas décidés à faire atterrir les prix

“Avec une hausse de +4,5% sur les prix/m2 et une offre de biens en hausse de 14%, les vendeurs ne semblent pas encore vouloir faire atterrir leurs prix, ce qui pourrait expliquer qu’un retournement de marché ne soit pas perceptible pour le moment”, précise Séverine Amate, porte-parole de Guy Hoquet l’immobilier.

Néanmoins, il est autorisé de penser qu’un ralentissement du rythme de la hausse des prix soit en cours. En janvier 2022, le baromètre des prix Guy Hoquet annonçait une hausse des prix au m2 dans l’ancien de +7% contre 4,5% un an après.

Des baisses des prix de l’immobilier dans 4 régions sur 13

Autre constat établi par Guy Hoquet l’Immobilier , 4 des 13 régions enregistrent des prix/m2 une baisse des prix : -7% entre janvier 2022 et 2023 en région Auvergne/Rhône Alpes, – 4% en Ile-de-France et dans le Grand Est, – 3% en Nouvelle Aquitaine. Une tendance à suivre, qui pourrait en concerner d’autres dans les prochaines semaines.

« Si les vendeurs n’ont pas encore intégré un ralentissement voir une inversion en termes de prix, les acheteurs quant à eux, semblent plus enclins à la négociation, misant un peu hâtivement sur une envolée du nombre de passoires énergétiques », ajoute Séverine Amate.

Les marges de négociation se maintiennent

Deuxième signal de la relative tenue du marché en janvier, le maintien global des marges de négociation. En effet, la tendance haussière des prix sur le marché de l’ancien n’a pas encore généré de négociation supplémentaire, si l’on observe le taux de négociation moyen au sein du réseau d’agences immobilières Guy Hoquet : 4,61% en janvier 2023, versus 4,74% en janvier 2022 en moyenne nationale.

« Le maintien des marges de négociation s’explique d’abord la capacité des professionnels de terrain du réseau Guy Hoquet à réaliser des estimations au prix juste, grâce à la formation, l’expertise et l’expérience qu’ils mettent au service des vendeurs qui leur font confiance », estime Séverine Amate, porte-parole de Guy Hoquet l’Immobilier.

L’Occitanie se distingue particulièrement avec une marge de négociation très
inférieure à la moyenne des autres régions (2,79%).

L’explication ? Certaines villes-phares ont enregistré des discussions sur le prix quasi-inexistantes en janvier, comme à Carcassonne, Narbonne et Cahors.

Les régions qui enregistrent les marges de négociation les plus « élevées » en janvier, sont généralement celles dont l’offre était particulièrement au rendez-vous tout au long de l’année 2022 selon le baromètre Guy Hoquet, comme notamment la Nouvelle Aquitaine, la Bourgogne, le Pays de la Loire et la Normandie. L’effet volume aura donné un léger aux acquéreurs sur ces secteurs.

En région PACA par contre, l’offre était en retrait en 2022 et les prix ont continué d’évoluer. Une situation qui n’a pas privé les acquéreurs de négocier.

8,1% de passoires énergétiques en moyenne sur le marché mais 23% à Paris

Sur le front des passoires thermiques (logements classés en DPE F et G), la tendance du mois de janvier reste proportionnelle à celle observée sur l’année 2022 : 8,1% des biens anciens mis en vente sont concernés en moyenne sur l’ensemble du territoire (rappel : 8% en moyenne sur l’année 2022).

Le poids des passoires à la vente en ce début d’année est légèrement supérieur à celui constaté en janvier 2022 (7,7% de l’offre), mais rien n’indique pour le moment une mise en vente massive de ce type de biens par les propriétaires. Conséquence directe : leurs prix demeurent relativement stables”, souligne Séverine Amate.

Seule exception à la règle : Paris reste la ville la plus impactée par ce phénomène avec 23% de biens F et G commercialisés en janvier 2023 versus 19,5% en janvier 2022, soit une hausse de +3.5 points.

Des vendeurs qui restent à la barre… mais pour combien de temps ?

Si les vendeurs semblent conserver une légère position de force en janvier, à travers la hausse des prix et le maintien des marges de négociation, il n’est pourtant pas question d’ignorer le contexte général.

L’année 2023 a débuté sur fond de baisse du pouvoir d’achat, de réforme des retraites, de grèves, d’environnement international tendu, difficultés d’accès au crédit immobilier malgré la révision mensuelle du taux d’usure…

Aussi, les prémices d’un changement d’état d’esprit commencent à faire du chemin dans le quotidien des Français.

«Notre maillage du territoire et la proximité du réseau avec nos concitoyens nous permet de prendre le pouls de la société en temps réel. Si les indicateurs objectifs que nous mesurons grâce au baromètre Guy Hoquet ne détectent pas de changement majeur, ils ne reflètent sans doute pas encore la réalité vécue par les Français dans leurs projets de vie immobiliers, et à propos de laquelle nous restons particulièrement vigilants», conclut Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier. A suivre…

Par MySweetImmo
Les données ci-dessus émanent du baromètre Guy Hoquet l’immobilier qui analyse plus de 3 millions de biens par an à la vente dans l’ancien.