Crise de l’immobilier : Loi Pinel, Prêt à taux zéro… Vergriete esquisse une politique du logement plus décentralisée, moins aidée

Lors d’une table ronde à Bunus, le nouveau ministre délégué chargé du Logement, Patrice Vergriete, a précisé les contours de sa politique, qu’il veut plus décentralisée et qui assume la fin de plusieurs aides à la construction.

Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et Ministre du Logement

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Patrice Vergriete, ministre délégué chargé du Logement

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Pour sa première conférence publique depuis qu’il a succédé à Olivier Klein en juillet, Patrice Vergriete s’est frotté à une salve de doléances de personnalités du monde du logement lors d’une table ronde à Bunus durant les Entretiens d’Inxauseta (Pyrénées-Atlantiques).

Il a assumé la suppression programmée de la niche fiscale Pinel et le recentrage du prêt à taux zéro, que professionnels de la construction ou acteurs du logement social ont vivement critiquée.

« Je ne cherche pas la mesure magique, le bricolage, le machin qui va faire qu’on va relancer artificiellement une production qui doit se poser de nouvelles questions« , a-t-il dit.

Le Pays basque, en proie à une crise du logement où résidences secondaires et meublés touristiques type Airbnb sont pointés du doigt, devrait bientôt obtenir l’autorisation d’appliquer l’encadrement des loyers, a-t-il promis.

Il s’est également dit « à titre personnel » favorable à ce que les élus locaux puissent l’appliquer ou non sans demander l’autorisation à l’Etat, comme c’est le cas actuellement.

En revanche, la réforme de la fiscalité sur les meublés touristiques, réclamée avec insistance par des élus de tous bords qui les accusent d’empêcher les locaux de se loger, « prendra sans doute un petit temps« , a-t-il tempéré.

Enfin, sur la rénovation énergétique, colossal chantier indispensable pour tenir les engagements climatiques de la France, Patrice Vergriete veut « massifier les opérations« , jugeant que « les opérations maison par maison, immeuble par immeuble, ça ne permet sans doute pas de structurer une filière« .

Il faudra par endroits démolir et reconstruire, a-t-il jugé, malgré le coût écologique et patrimonial des démolitions.

« Il y a aussi du bâti en France qui n’est pas compatible avec la rénovation énergétique. Et je pense qu’il faut aussi y sensibiliser les ABF« , les Architectes des bâtiments de France, parfois accusés de bloquer des chantiers au nom de la défense du patrimoine architectural.

Par MySweetImmo avec AFP