Crédit immobilier : « Les banques sont plus nombreuses à accepter de financer les projets », Ludovic Huzieux

Les achats de confort sont moins nombreux. Actuellement, près de 50 % des ventes sont contraintes. La situation pourrait s’arranger. Les banques sont plus nombreuses à accepter de financer les projets. L’analyse de Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage.

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Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage

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En novembre, la hausse des taux de crédit immobilier semble marquer le pas. Ces derniers progressent en effet de façon beaucoup moins importante comparé aux derniers mois. Désormais, ils s’élèvent en moyenne, à 4,30 % sur 20 ans et à 4,45 % sur 25 ans. Cela s’explique en partie par la récente décision de la Banque Centrale Européenne de ne plus augmenter ses taux directeurs après avoir procédé à dix hausses consécutives depuis l’été 2022.

Plus de dossiers financés

Autre bonne nouvelle : les établissements bancaires renouent désormais avec leurs marges. Elles sont ainsi plus nombreuses à accepter de financer les projets. De plus, le taux d’usure, qui représente le taux maximal auquel les banques sont en droit de prêter, ne représente plus un obstacle pour les emprunteurs. Depuis le 1er novembre, il s’élève à 5,91 %, contre 5,80 % auparavant pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus (5,65 % contre 5,55 % pour les prêts compris entre 10 et 20 ans).

Actuellement, près de la moitié des ventes sont contraintes 

Malgré ces éclaircies, le nombre de transactions immobilières reste en berne. Les acquéreurs sont très attentistes et ont tendance à renoncer à leur projet d’acquisition face à des conditions d’emprunt sévères. Les achats de confort sont en effet moins nombreux. Actuellement, près de 50 % des ventes sont contraintes (séparation, mutation, expulsion…). Espérons que la hausse ralentie des taux puisse inverser la donne.

Par MySweetImmo