Immobilier : Quelles sont les conséquences réelles de la hausse des taux d’intérêts ?

La hausse des taux d’intérêts complique l’accès à la propriété de nombreux ménages français. Pour les personnes qui achètent avec un prêt, quel est l’impact réel de cette hausse ? Une baisse de la surface ?

Canapé à l'étroit dans une pièce

© adobestock

A Lille, à capacité de remboursement équivalente, un emprunteur a perdu 14m²

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Si les taux d’intérêts bancaires semblent enfin se stabiliser, ils n’ont jamais cessé d’augmenter depuis deux ans pour atteindre des chiffres jamais vus depuis 2008 ! Le taux moyen pour un emprunt immobilier sur une durée de 25 ans est de 4,40%.

Quel impact sur le pouvoir d’achat des ménages ? À quel type de biens les Français peuvent-ils prétendre aujourd’hui à capacité d’emprunt équivalente par rapport à 2022 ? Est-ce que cela se traduit par une perte d’espace ? Est-ce similaire à toutes les grandes villes ? Le portail Bien’ici s’est penché sur la question. Détails et explications.

Quelle est l’évolution de la surface accessible dans les grandes villes ?

NB : la notion de capacité de financement équivalente correspond au montant finançable pour une même capacité
d’emprunt, tandis que la notion de budget équivalent correspond au prix d’achat du bien

En un an : 70 000 € de capacité d’achat en moins

En un an, si on pouvait emprunter 330 000 € pour des mensualités de 1430 € sur 25 ans, aujourd’hui on ne pourrait emprunter que 260 000 € soit 70 000 € de capacité d’achat en moins. Et la baisse des prix de l’immobilier ne permet pas de compenser cette baisse de capacité de financement.

À Lille par exemple, on pouvait, en octobre 2022 financer un T3 de 80 m² pour une mensualité de 1 430 €. Aujourd’hui, à capacité de remboursement équivalente, il est toujours possible d’acquérir des appartements de 3 pièces, mais d’une surface d’environ 66 m².

Ainsi, l’impact de la hausse du taux d’emprunt sur la capacité de financement se concrétise par la perte d’une pièce de 14 m². À l’inverse, à budget équivalent, avec la baisse des prix de l’immobilier qui s’amorce, on gagnerait une surface de 5m².

À l’exception de quelques villes, l’envolée des taux d’emprunt se traduit par une perte notable de m². Les acheteurs, si tant est qu’ils obtiennent un crédit immobilier, ne pourront jouir que d’un bien immobilier plus petit. À Paris, où les prix sont les plus élevés, une hausse équivalente du coût du crédit de 70 000 € se traduit par la perte de 5 m².

Par MySweetImmo