Immobilier : « La politique publique va à l’encontre des désirs des Français sur le logement », Yannick Borde (Procivis)

Yannick Borde, Président de Procivis est l’invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il détaille les résultats de la 4e édition du Baromètre Procivis-Harris Interactive 2023.

Yannick Bordes, president de Procivis en couverture de Mon Podcast Immo.

© adobestock

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En direct du RENT, le salon de la Proptech, pour un nouvel épisode de Mon Podcast Immo, Ariane Artinian reçoit Yannick Borde. Le Président de Procivis, groupe qui compte 46 sociétés (promoteur immobilier, principalement sur l’accession socials à la propriété, constructeurs de maisons individuelles, administrateur de biens…) revient sur la 4e édition du Baromètre  initié avec Harris Interactive 2023.

Malgré les changements politiques, l’aspiration à la propriété reste forte. « 60% des gens qui sont locataires, que ce soit dans le privé ou dans le parc social, souhaitent accéder à la propriété.« , affirme Yannick Borde. « Il y a une sécurité à être propriétaire, surtout en pensant à la retraite. Cela permet d’avoir une charge de logement moins forte.« 

Autre enseignement du baromètre : « 75% encore des accédants souhaitent le faire en maison individuelle.« , reprend Yannick Borde. Malheureusement, toutes les mesures de l’Etat vont à l’encontre de ce souhait-là puisqu’il a d’abord été décidé d’exclure ce type de constructions du dispositif Pinel et qu’il est désormais quasiment acté avec le PLF 2024 que les aspirants à la maison individuelle ne seront plus éligibles au PTZ.« 

Le Gouvernement écoute mais n’entend pas

Yannick Borde pointe un paradoxe dans les politiques du logement : « Les attentes de la population en matière de logement sont un peu à contre-cycle de ce que prévoit le gouvernement. »

«  »Aujourd’hui ce sont les classes moyennes et pas les classes pauvres qui sont le plus fragilisées dans leur opération d’accession à la propriété« , souligne t-il.

Et de conclure : « Une Loi Logement ne réglera jamais une crise. Mais est-ce qu’on capable d’inventer des produits moins gourmands pour les finances publiques de l’Etat et qui permettraient quand même de débloquer des situations ? », conclut Yannick Borde.

Par Olivia Delage