« Remaniement : Le logement ne mérite pas un ministère ? Dont acte », Côme Robet

Le nouveau gouvernement n’a pas cru bon de se doter d’un ministre du Logement de plein exercice, une décision que blâme CNCEF Crédit, association professionnelle agréée de courtiers.

Côme Robet

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Côme Robet, Président de CNCEF Crédit

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Inadmissible ! Inconséquent ! Cela dépasse l’entendement ! Les réactions n’ont pas manqué pour commenter l’absence criante de ministre du Logement dans un gouvernement dont le premier ministre met au cœur de son action les classes moyennes. À raison.

Personne n’est épargné par la crise du Logement

Parce que mettre un toit sur sa tête, en l’achetant ou en le louant, est le besoin le plus fondamental des classes moyennes et plus largement de tous les Français. Mais que les orientations prises par les gouvernements successifs les en éloignent plus que jamais. Sans abri, étudiants, jeunes actifs, familles, retraités ; personne n’est épargné. Nul n’est besoin d’égrener des chiffres, ils sont connus de tous ; mais surtout, chacun en fait l’amère expérience au quotidien. Et sur ce sujet, le gouvernement pêche par amateurisme.

Si l’inflation et la hausse des taux n’était pas suffisantes, il fallait encore y ajouter le frein du Diagnostic de Performance Énergétique – dont la fiabilité est plus que remise en question par une étude récente du Conseil d’analyse économique – pour faire sortir du marché bon nombre de logements disponibles.

Que dire aussi de l’impréparation de l’élargissement du Prêt à Taux Zéro, objet de beaucoup d’annonces, mais dont on attend toujours le décret d’application ?

Côté crédit enfin, le verrou du taux d’endettement maximal imposé par le Haut Conseil de Stabilité Financière n’aura pas non plus aidé ceux qui avaient encore, il y a un an et demi, les moyens d’emprunter. La proposition de loi visant à encadrer son pouvoir normatif portée par le député Lionel Causse aura-t-elle des chances d’aboutir ?

Mais tout va mieux, nous dit-on

Regardez, les taux de crédit se stabilisent, les banques prêtent à nouveau, les prix de l’immobilier baissent, soyez patients… Non, face à une absence totale de politique du logement digne de ce nom, il n’est plus temps d’attendre !

Les conséquences de cette crise ne sont pas derrière nous mais bien devant. Les logements qui n’ont été ni construits ni achetés à titre de résidence principale, ou pour loger ceux qui ne peuvent pas être propriétaires, continueront à manquer. Il ne fait aucun doute que le rapport de la Fondation Abbé Pierre qui sera présenté le 1er février constatera à nouveau cette pénurie.

Pas de ministre du Logement : le message envoyé est désespérant

Nous sommes profondément choqués du peu de cas que le gouvernement fait du sujet vital du logement, le message envoyé est désespérant. La crise que nous vivons nécessite pourtant la pleine et durable implication d’un ministre dédié pour y apporter des solutions. Et elles existent ! La totalité des acteurs de l’immobilier et du logement ont fait des propositions issues de leur expérience et du terrain, il suffit d’y piocher.  Nous, courtiers au service des Français, ne lâcherons rien et continuerons à appuyer le travail des parlementaires qui, eux, ont bien compris ce nouvel état d’urgence. La responsabilité de ce qui se passera demain n’incombera qu’au gouvernement, et à lui seul.

Source : CNCEF Crédit
Par MySweetImmo