Immobilier : Les réseaux de mandataires continuent à prendre des parts de marché
Qui a été le plus touché par la crise ? Les agences physiques ou les mandataires ? Le baromètre annuel des réseaux de mandataires immobiliers démontre qu’en 2023 ces derniers ont souffert mais qu’ils continuent à faire mieux que le marché.
On compte aujourd’hui environ une centaine de réseaux de mandataires immobiliers dont une trentaine comptant plus de 200 conseillers affiliés. Au total, 45 000 mandataires œuvrent dans ces organisations aujourd’hui contre seulement quelques milliers en 2010.
En 2023, 25% des vendeurs, qui sont passés par un intermédiaire, se sont tournés vers un mandataire alors qu’ils n’étaient que 3% en 2010 et 11% en 2017. Alors comment les réseaux de mandataires ont-ils traversé la crise ? Qui a été le plus touché par la chute brutale du nombre de transactions sur le marché immobilier (-22% de ventes entre 2022 et 2023) : les agences physiques ou les mandataires ?
La Maison des Mandataires, organisation qui fédère les réseaux de mandataires, publie son baromètre annuel des réseaux de mandataires immobiliers pour l’année 2023. Il a été réalisé après une enquête conduite auprès de ses 43 réseaux partenaires entre janvier 2024 et février 2024.
25% de professionnels dans les réseaux
Après 10 années de hausses ininterrompues, les réseaux de mandataires ont vu leurs effectifs cumulés diminuer en 2023, soit 3 000 mandataires de moins à la fin de 2023 versus fin 2022.
Contrairement à une idée reçue, cette baisse ne s’explique pas par une augmentation des sorties (ce flux a peu bougé) mais par une attrition forte des entrées. Pour le dire autrement, la crise du secteur immobilier a réduit le nombre de vocations pour une reconversion ce qui a impacté l’attractivité des réseaux de mandataires.
Cette année encore, la part des professionnels dans les nouveaux mandataires a augmenté. Plusieurs réseaux, notamment ceux qui ont des offres dédiées aux personnes expérimentées, captent désormais 25% de professionnels dans leur recrutement. Des personnes expérimentées décident donc de rejoindre les réseaux de mandataires, notamment pour compenser la baisse de leurs volumes ventes par une meilleure rémunération captée sur chaque vente.
Des parts de marché qui augmentent encore
La FNAIM a annoncé un recul de 22% du marché en 2023, soit 875 000 transactions durant l’année contre 1 076 000 ventes en 2022. En supposant que la part du pap était restée stable à 30% entre 2017 et 2023, le marché intermédié était donc de 612 000 transactions en 2023. Avec 150 000 transactions, les réseaux de mandataires détiennent donc 25% du marché contre 24% en 2022. Ils ont donc pris des parts de marché durant cette année.
« Ce baromètre démontre que les réseaux de mandataires ont souffert, leurs ventes cumulées baissent de 17%, mais qu’ils continuent donc à faire mieux que le marché. Si on raisonne sur 2 ans (2021-2023), les ventes ont baissé de plus de 30% sur le marché et de seulement 12% à 15% dans les réseaux de mandataires. C’est le premier enseignement de ce rapport : les réseaux de mandataires surperforment le marché à la fois en haut de cycle et en bas de cycle. En résumé, 2023 est une année de prise de parts de marché pour les mandataires immobiliers, qui passent de 24% à 25%. C’est encourageant, même si c’est maintenant la vigueur du rebond qui intéresse l’ensemble de notre écosystème. « , précise Vincent Pavanello, Président de La Maison des Mandataires.